sommaire                                                   Veronique SANSON 

FORUM Musique Citations mises en images PROVERBES DU MONDE.
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                                                                                     Avec sa plume à fleur de peau, ses mots à fleur de coeur, elle révèle ce que d'habitude nous dissimulons.
 

 Documentaire : La douceur du danger

Vendredi 13 mars à Issy les Moulineaux :
Une vraie bonne soirée de vraie bonne musique : de l'énergie, de l'émotion, la guitare toute en subtilité de Basilou, le blues sur "ma révérence" et les impros avec Violaine.  Les vocalises jazzy-bluezzy bleues sur "la même lune".  ça donne la force que des personnes telles que Véro existe et donne, donne... Merci l'artiste !

 

           

    

    


 

Et voilà ! L'intégrale
 

22 CD et 4 DVD. L'objet est imposant, inégal... mais il reste un régal. Car si l'on s'empressera d'oublier les trois ou quatre derniers albums studio, le reste nous ravit. Et même parfois nous émerveille. Où l'on se souviendra que De l'autre côté de mon rêve, album fondateur de 1972, sonna jadis le début d'une décennie inventive et créative. Qu'elles étaient belles, les chansons de ces années-là, simples et lumineuses, ou plus riches et plus sombres, témoins d'une émotion, d'une audace, d'un panache et d'une maîtrise textuelle et musicale qu'on a eu depuis tendance à oublier.

L'intégrale tombe à pic pour les replacer aux sommets de la chanson des trente dernières années - un disque justifierait presque à lui seul la cascade d'éloges : 7e, petit bijou de la fin des années 70, qui n'a pas pris une ride. On plongera donc dans ce coffret avec délectation, d'autant qu'il fourmille de raretés, audio et vidéo (extraits de concerts ou d'émissions télé et radio). Toutes ne sont pas passionnantes ni d'une qualité technique irréprochable, mais elles exhalent un parfum de sincérité assez enivrant. Comme on peut en ressentir les jours de belles retrouvailles, quand on croise un ami perdu de vue depuis longtemps et qui nous a tellement manqué.

Valérie Lehoux
Telerama n° 3074 - 13 décembre 2008

 

    Olympia : 8 décembre 2008

   

Me revoilà à Ramatuelle ce 12 août 2008, pour une soirée aussi belle que celle de 2005 : ça valait les 1000 bornes..

21h45 : Véro rentre sur scène, si belle ! Lumineuse d’énergie, indestructiblement vivante, tendre et violente.

Nous voilà tous ensemble pour une soirée de joie, de partage,  de musique qui fait tout oublier quand elle vient des tripes, quand elle est fondamentale à la vie.

Mais Monsieur Dupont, lui vieillit seul...
Véro nous raconte les choses que l’on dit aux vieux amis, qui peuvent nous trouver théatrals quand on a mal. Pour aller mieux, il suffit peut-être de chanter avec Allia Souza qui danse avec le vent.

Tous ensemble on est indestructible. Dieu n’a pas voulu de nous cette nuit. L’orage a tourné comme un corbeau blanc; il a failli ne pas avoir lieu ce concert. La pluie est tombée à la fin du concert quand le masque tombe et que l’on se retrouve face à soi-même.
Rien que de l’eau, de l’eau de pluie de la-haut. On l’a chanté tous debout.. sauf la dame d’à côté de moi qui m’a labouré les côtes pour que je bouge moins ! Mais Véro, moi et les vivants, on voulait que ça bouge.. La vie ça bouge !!

Un moment de vraie vie.. C’est le troisième Ramatuelle de Véro. J’ai vécu les trois !! du pur bonheur sur ces trois concerts.. C’était aussi le troisième Ramatuelle de ma fille de 19 ans.. Elle a un souvenir du premier.. Calculez  l’age qu’elle avait au premier Ramatuelle..

Amoureuse : ah !!! grand moment d'émotion.. Je me rapelle des premiers Olympia de Véro (ben ouais, je suis une vraie fan..) où elle arrivait sur scène en courant, ne disait pas un mot entre les chansons...
Amoureuse, c’est quelque chose.. C’est décidé, je l’apprends au piano !!
On avait 20/25 ans.. C’était hier..
Le rock’nroll n’avait encore rien fait à la petite fille qui s’est tellemment manquée;. Mais elle s’est pardonnée.
Moi aussi je vais me pardonner ! et apprendre à m’aimer. Totalement.
Mais seras-tu la ? Quand nos regrets n’auront plus cours ? Sauras-tu vivre le plus mauvais, la solitude, le temps qui passe ?
Quelques mots d’amour d’amis ça ne suffit pas toujours..
Ah emmène moi à Bahia, j’y verrais la même lune que toi.. 

Il y a eu aussi des moments jazzy, une impro de Bach magnifique “je la sais par coeur..” dit-elle.. moi pas encore..
Basilou, Basilou, sur un air de Jazz, qui dit que c’est la plus grande.. ce n’est pas ça qu’il fallait dire dit Véro, fallait parler de mes insuffisances, de mon manque de confiance...

Des jokes dont une sur Johnny... Là je me suis tendue un poil... Véro reconnait Johnny à sa hauteur.. Je suis OK. Deux grands fauves de la scène française qui sont au top depuis 40 ans, déchirés structurels pleins d’énergie, d’envie et de vie..

A 25 ans, on le savait déjà, nous, qu’un jour il faudrait tirer sa révérence et partir dans cette si sad limousine..
Mais on a encore un peu de temps pour chanter dans le port de Vancouver, sur des souvenirs amers. Rever à midi dans son lit d’un sens à sa vie, et le chercher dans la ville le soir à minuit.. Y a qu’à suivre notre musique où elle va..

 

http://www.dailymotion.com/video/x6fa80_festival-de-ramatuelle-12-aout-vero_music 

   

Un concert de rêve à Ramatuelle le 7 août 2005...

La musique, rien que la musique. Non la vie, l’énergie et l’émotion aussi…

Une grande soirée offerte par une grande Véro au meilleur de sa forme dans ce site enchanteur et magique où je l’avais déjà vu il y a quelques années.(11, il parait…)

Entrée sur « j’aime un homme »

Puis Vancouver « à midi je suis dans mon lit et je rêve de quelque chose, à minuit je suis dans la ville et je cherche quelque chose ». Moi aussi, Véro, mais je ne trouve pas.. car comme le dit Sonny Rollins (75 ans..) « ce qu’il faut c’est chercher toujours chercher… ». Donc on the road again and always and forever…

 Vers la mi-temps (déjà…), les musiciens se présentent et partent sur un bœuf jazzy blues d’enfer : swing total. D’abord une guitare puis une autre, la basse, le clavier,  la batterie et Véro revient tout de cuir vêtu pour nous offrir un « exclusivement féminin » d’enfer : explosant de joie et de bonne musique.

Ce sera aussi fort quand elle prendra la guitare pour chanter et jouer « on m’attend là-bas » dans un autre monde une autre galaxie…

Mais il y a eu aussi des moments de pures émotions, des moments forts seule au piano (ou presque). Une interprétation si forte de « mi-maître mi esclave » tout a été dit sur les chansons mélancolique, ça ne m’intéresse plus ça a un air de déjà vu. Magnifique ! je me rappelle d’une interview de Julien Clerc il y a quelques années disant que c’était une des plus belles chansons du monde ; et c’est VRAI. Beau aussi : «   je me suis tellement manquée… ». Mais  je me suis pardonnée…. 

Sur «  chanson sur une drôle de vie »,pendant quelques secondes je me suis crue à l’olympia il y a 25 ans, et moi aussi j’avais 25 ans… moment de pure VIE. Pendant ces quelques secondes magiques où on a arraché au temps un peu d’éternité.

 De Los Angeles dit Véro, je voyais de ma grand baie vitrée  la lune, la même lune que d’autres voyaient au même moment et  ça donne sur des vocalises jazzy-blues au début et à la fin une merveilleuse et poétique interprétation de « dire que c’est la même lune qui brille pour toi, qui brille pour moi »

 Puis pour la famille la swingante chanson «  papa, tu m’a toujours bien trop aimé… »

 Ce n’est pas dans l’ordre chrono mais ce n’est pas grave, non ? C’est dans l’ordre de ma mémoire cette nuit à trois heures du matin sous le ciel étoilé de Ramatuelle. Car il y a encore quelques instants,  je levais la tête et ce n’était pas un décor, c’était les vraies étoiles que je voyais dans ce site exceptionnel où le spectacle a été introduit par la voie cassée et tendre de Jean Claude Brialy.

A la fin on a eu « full tilt frog »  « parce qu’en Amérique, avec cette chanson je voulais leur faire comprendre ce que c’était qu’être une vraie française »

Et « Bahia » où Véro nous demande de ne pas chanter mais de hurler ce que nous avons fait « et je t’aime ai ai aime , caresse moi… ».

« Ma révérence » : si juste et vraie sur la vie qui passe… écrite il y a vingt ans ; « quand mon fils sera grand » moi aussi mes enfants sont  grands mais j’ai eu la chance de partager ce concert avec eux et de voir sur leur visage de 16 ans et de 19 ans  le bonheur que peut donner une rencontre réussie avec une grande et généreuse artiste… Faire planer la deuxième génération, merci Véro !

Une grande soirée où je crois  on était tous heureux. A un moment Véro a dit ce qui est formidable c’est le silence  d’une foule avant d’ajouter « mais ce qui est mieux c’est une foule en délire » et  d’éclater de rire. Un peu plus tard le public de Ramatuelle s’est lâché et a dansé sur « rien que de l’eau » et « indestructible ».

 On a eu aussi « longue distance », « Annecy », « vue sur mer », « amoureuse » (je remontais les champs après avoir fait l’amour avec mon bel amant a-t-elle dit et la lumière entre les deux arches et voila la chanson que ça a donné….)

Super choix de chansons, un des plus beaux concerts (Mon premier concert c’est son premier Olympia… ) avec une Véro au meilleur de sa forme.  Chapeau l’artiste… On s’aime.