Parole d'acteurs et d'actrices

 

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AUTEURS
Camus,   Nietzsche,   Einstein, Desproges, Wolinski, Lacan, Gracian,  Cioran....

THEMES
l'Amitié, la Confiance, le Pouvoir, l'Ennui
...


PROVERBES DU MONDE.
Africains, Arabes, Allemands, Chinois, Russes, Québequois...


AUTRES CITATIONS
Aristophane, George Orwell, Jim Morrison..

 

 

A

  Fanny Ardant, Sabine Azéma,

D  Catherine Deneuve,
B  Nathalie Baye,   M Jeanne Moreau, Michel Piccoli
C Claude Brasseur    

 

Moi, j'ai besoin d'inconscience. (Fanny Ardant)
J'ai toujours imaginé la vie comme un grand désordre : les hasards font partie de ce désordre. Je pense que la vie a plus d'imagination que nous. Je ne crois pas au destin, mais aux rencontres.
Vous vous rendez compte de quoi est fait un être humain ? D'obscur, de contradiction, de folie, d'intelligence...Il faut lutter pour le sauvegarder ! (Fanny Ardant)
Je crois beaucoup à ce qui nous échappe, dans un regard, une main qui bouge, un geste, ce qu'on ne peut contrôler. Je crois à l'invisible, à ce qu'on ne voit pas, ce qui se dégage de quelqu'un... Jouer, c'est une façon de rentrer en communication avec les autres. Même dans la vie, je crois beaucoup aux ondes, à ce qui est impalpable, intouchable. Je voudrais rendre ça, en jouant, pour dire que sous les apparences, on est tous pareils; qu'on a des points communs. Et puis je voudrais rendre les contradictions parce que je perçois la vie de cette façon, jamais une même note, jamais une même couleur.
J'aime les personnages qui ont des défauts. On ne réussit qu'en acceptant de montrer ses défauts. Petite, je ne voulais rien montrer, je ne voulais pas qu'on me plaigne. On arrive vite ainsi à l'incommunicabilité. Il faut s'ouvrir, donner des clés aux autres, sinon l'échange n'est pas possible. C'est pour cela que je ne cherche pas à séduire pour séduire. Dans la séduction volontaire, il y a de la triche. Et puis, il faut d'abord se séduire soi avant de séduire les autres. (Sabine Azéma).
J'ai envie de me montrer solide. C'est une forme d'élégance. (Nathalie Baye)
Pour moi le vrai secret de la jeunesse est dans la passion des choses, des gens. Il est dans la poursuite de ses rêves. Tant qu'il y a du désir, il y a de la jeunesse. La pire des rides, c'est l'ennui. (Nathalie Baye)
Mon âge, c'est celui de ma liberté d'actrice. L'obsession de la jeunesse à tout prix véhiculée par les magazines féminins me paraît inquiétante. N'être plus que dans le paraître peut devenir atrocement douloureux, dangereux même. Les femmes - ou les hommes - ne supportent plus leurs rondeurs, leurs rides. On n'a plus le droit d'être fatigué, pâle... C'est absurde. L'important, c'est d'être en harmonie avec soi-même. (Nathalie Baye)
Il y a un moment où le temps qui passe, ça devient du temps qui reste. (Claude Brasseur dans "Fauteuils d'orchestre").
Souvent, c'est quand on croit donner qu'on reçoit le plus (Catherine Deneuve)
On fait des progrès toute sa vie. C'est vrai pour les acteurs comme pour les chercheurs : quand ils font une grande découverte, ils voient en même temps des mystères nouveaux et ils prennent la mesure des progrès qu'ils doivent encore faire. Ca n'arrête jamais. (Jeanne Moreau)
Qu'est-ce qui vous rapproche de Marguerite Duras ? :
"C'est cette solitude nécessaire, qui peut être un cadeau ou une calamité, dont on ne peut pas se défaire. Il faut savoir s'en servir, ne pas s'y abandonner. Je parle de solitude "nécessaire" pour rester courtoise, mais nous savons bien que nous sommes tous irrémédiablement solitaires. On naît solitaire, on est malade à crever dans la solitude et on meurt seul, même si on a cinquante personnes autour de soi." (Jeanne Moreau)
A mes débuts, je croyais que tout le monde avait comme moi le goût de la beauté du geste, de l'aventure. J'ai vu qu'il y avait de la compétition, des crocs-en-jambe. Ca ne m'a pas démoralisée, parce que j'avais lu dans les livres que la vie n'est faite que d'ambiguités. Mais ma lucidité n'est pas toujours facile à vivre. Il y a des fois où je me barbe moi-même, je trouve que je suis trop dans la gravité, j'aimerais être oublieuse, insouciante, superficielle. Heureusement, j'ai une gravité ludique, et ça me donne un certain sens de l'humour. (Jeanne Moreau)
Je ne me suis jamais intéressée à l'existentialisme à cause de la fameuse phrase de Sartre :"l'enfer, c'est les autres.". Pour moi, c'est une idée folle. L'enfer, c'est soi-même.  (Jeanne Moreau)
Mon principal trait de caractère : La curiosité. Avoir 80 ans, ça m'amuse. Je vais mourir bientôt, je m'en fous ! Ma mère est morte à 98. J'espère atteindre 99 pour la battre... Vivre m'amuse. Shakespeare m'amuse, il est si plein d'irrespect. On nage dans l'horreur et soudain on fait un clin d'oeil au spectateur : ce n'est que du théâtre ! Je découvre l'humour de Lear qui finit par devenir son propre bouffon devant l'abîme. La folie ? Non, la solitude. On est dans l'inconsolable, et soudain on est dans la pure dérision ou dans l'innocence. Aux plus bas étages de la douleur, il y a un clown dans Lear. Je veux être ce clown. Ce qui me rend heureux, dans la vie, c'est ce qui m'émerveille. On tombe et puis on se relève, et on s'envole... (Michel Piccoli)