Arthur RIMBAUD

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AUTEURS
Camus,   Nietzsche,   Einstein, Desproges, Wolinski, Lacan, Gracian,  Cioran....

THEMES
l'Amitié, la Confiance, le Pouvoir, l'Ennui
...


PROVERBES DU MONDE.
Africains, Arabes, Allemands, Chinois, Russes, Québequois...


AUTRES CITATIONS
Aristophane, George Orwell, Jim Morrison..

 

 

Arthur naît en 1854.
Il écrit toutes ses oeuvres entre l'age de 15  et 21 ans.
Sa liaison avec Verlaine fait scandale.
Il voyage, et meurt à 37 ans.
http://www.mag4.net/Rimbaud/Poesie.html 

   POESIES

La seule chose insupportable, c'est que rien n'est supportable.

La vraie vie est absente.

Nous ne sommes pas au monde.

Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens.

Je me crois en enfer, donc j'y suis.

La vie est la farce à mener par tous.

J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.

Quand sera brisé l'infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, elle sera poète, elle aussi !

Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours.

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
 Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.  

 

La poésie doit "changer la vie". Pour Bonnefoy, l'interrogation sur les rapports entre la poésie et le réel est obsédante ; elle se rejoue sans cesse dans les termes d'une guerre entre lucidité et espérance.

Bonnefoy invente un point de vue qui mêle le biographique et le poétique : tout part de la révolte contre la province, contre la religion, contre l'ordre bourgeois, et c'est en bouleversant l'ordre des mots que Rimbaud entend bouleverser l'ordre des choses. Dans le "bleu regard qui ment" de la mère s'origine le rapport au monde, la prise de conscience du mensonge des signes et l'angoisse d'un réel fragmenté. Rimbaud tente alors d'accéder en "voyant" à une perception immédiate du réel, à l'écart du lyrisme ; la déception n'en est que plus forte quand il a l'impression de ne pas avoir tenu compte des situations humaines et de l'altérité. C'est alors que la relation tumultueuse avec Verlaine l'oriente vers la "charité", une entreprise qui vise à ouvrir le poète à l'amour des choses et des êtres tels qu'ils sont. Il se heurte cependant à l'impossible et reconnaît, dans Une saison en enfer, la dimension implacable de l'échec.

Mais, selon Bonnefoy, le renoncement final de Rimbaud à la poésie est un geste de liberté.

Dans les années 1970, celles du structuralisme, Rimbaud est celui qui permet d'affirmer qu'au-delà du texte et du signifiant, il y a toujours la vie ; que la poésie est avant tout une parole, "une présence, un appel lancé à autrui",

Extraits du monde des livre du 24/4/09

NOTRE BESOIN DE RIMBAUD d'Yves Bonnefoy. Seuil, "La Librairie du XXIe siècle", 454 p., 23 €.