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Sommaire Pascal Bruckner |
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AUTEURS |
THEMES |
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| Pascal Bruckner est l'auteur de "L'euphorie perpétuelle", "La tentation de l'innocence", "Les voleurs de beauté" et "Lunes de fiel". | |
| Conformisme : L'opinion dominante aujourd'hui est qu'il faut s'insurger contre l'ordre établi. Ce conformisme du grand refus est un peu la maladie des sociétés individualistes. Chacun ne prétend n'en faire qu'à sa tête et, en réalité, se modèle sur les autres. Tout le monde est persuadé ne ressembler à personne...En réalité, nous copions frénétiquement les autres depuis la petite enfance. Cela ne s'arrête jamais. Et plus nous les copions, plus nous prétendons être originaux. | |
| Couple : Le couple est à la fois le lieu de la passion la plus folle et de l'assoupissement le plus triste..Le couple est inévitable...C'est la forme minimale et naturelle de la vie amoureuse. Nous avons tous l'idéal de maintenir le désir vivant ce qui est un vrai défi. De rester des amants merveilleux comme Roméo et Juliette ou Bonnie and Clyde et de ne jamais ressembler aux Bidochons ni de devenir des petits vieux décatis. Aujourd'hui, on a une vision très romantique de l'amour, et on ne veut plus rien savoir du vieillissement, des habitudes. Malgré tout, c'est cette forme de contrainte qui est la plus épanouissante dans la vie amoureuse. | |
| Ennui : enfant, je me suis beaucoup ennuyé parce que j'étais fils unique. On cherche des distractions, des moyens d'en sortir. Je pense que beaucoup de vocations de lecteurs sont nées dans ces périodes. .. Vouloir tuer l'ennui à tout prix, c'est aussi tuer une source d'inspiration et de curiosité. | |
| Euphorie : Au fond, il suffit de plaquer un sourire sur sa figure pour que les gens croient que l'on est bien et que cela les attire. C'est une véritable stratégie de maquillage. L'euphorie existe, mais ce sont des moments que l'on ne contrôle pas. Ils arrivent à l'improviste et on ne peut surtout pas les retenir. | |
| Famille : j'ai toujours pensé que c'était le comble de l'aliénation et de l'étouffement. En tant que fils unique, j'ai vécu ma famille comme une prison...Les familles se sont adoucies. Elles ont cessé d'être le lieu d'opposition. Elles sont devenues aussi un lieu d'accueil où chacun peut vivre sa liberté au sein de la sécurité et de l'amour des autres. | |
| Quotidien : Il est à la fois notre meilleur allié et notre pire ennemi. Rien ne lui résiste. La plus grande passion, les plus grandes fureurs, les plus grandes vengeances sont, un jour, dissoutes dans le système de la répétition des jours. | |
| Sexualité : C'est une question qui nous tourmente tous, d'une manière ou d'une autre, et il n'y a jamais de pacification dans ce domaine. Je ne crois jamais un être qui dit :"J'en ai fini avec le désir, cela ne m'intéresse plus". Je pense que ce n'est pas vrai, que c'est quelque chose qui est relancé par les expériences des autres, par les images. On se demande toujours où on en est. | |
| Souffrance : La souffrance aujourd'hui est à la fois fuie comme une calamité et investie d'une valeur incroyable. La souffrance affichée est un moyen de sortir du lot. ..Je souffre, donc je suis. Tout plutôt que de rester invisible! La victimologie est la pathologie de notre société : quand on est une victime, on a tous les droits. Les autres n'ont que des devoirs à votre égard, et c'est évidemment le rêve absolu. On retombe en enfance ! | |