Jean Rostand |
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sommaire Des mots pour nos maux |
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AUTEURS |
THEMES |
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On n'est pas vieux tant qu'on cherche. |
Chacun de ceux que nous avons aimés emporte avec lui un peu de notre secret. |
Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d'autres y croient. |
Etre adulte, c'est être seul. |
Le vieillissement est d'autant plus actif que l'être est plus jeune. Ce qui vieillit le moins vite, c'est le vieillard. |
Quand j'étais jeune, je plaignais les vieux. Maintenant que je suis vieux, ce sont les jeunes que je plains. |
La science a fait de nous des dieux avant même que nous méritions d'être des hommes. |
Haïr fatigue. |
Certitude, servitude. |
Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction. |
La modestie témoigne d'ordinaire qu'on a l'orgueil à vif. |
Soixante ans. Ce déguisement de vieillard qu'il va falloir porter... |
Pour frayer un sentier nouveau, il faut être capable de s'égarer. |
On gagne plus à avoir aimé qu'à avoir compris. |
Le front des hommes est fait pour se cogner à des murs derrière lesquels il ne se passe rien. |
Le bonheur est moins absorbant que la plus petite des souffrances. |
Moins on a de Dieu, plus il faut y croire. |
Il suffit parfois d'aimer un peu moins ce qu'on aime pour éviter de le haïr. |
L'altruisme est souvent un alibi. |
Qui ne demande rien, c'est qu'il attend tout. |
Le pire inconvénient des actes, c'est qu'ils finissent par agir sur la pensée. |
Ce n'est le goût du luxe qui est condamnable, mais le sentiment d'y avoir droit. |
Plus on aime, plus on aurait besoin d'être celui des deux qui aime le moins. |
Je me sens très optimiste quant à l'avenir du pessimisme. |
L'homme est devenu trop puissant pour se permettre de jouer avec le mal. L'excès de sa force le condamne à la vertu. |
Le véritable travail, c'est de savoir attendre. |