sommaire
Albert
Camus |
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Il faut imaginer Sisyphe heureux !!!! |
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AUTEURS |
THEMES |
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Naît en 1913 a Mondovi en Algérie ; toute son oeuvre
porte la marque d'un attachement profond à ce pays. |
L'art de vivre sur le qui-vive |
Prométhée et Sisyphe : Dans le sort de Sisyphe, apparament sans espoir
et sans issue tant il est confronté à l'absurdité absolue de son
existence, il existe un espace, atrocement minuscule, mais un
espace quand même pour accueillir Prométhée. Prométhée, le héros de l'homme révolté choisit de vivre une vie pour les autres, une vie de révolte contre leur malheur Sisyphe : la clairvoyance qui devait faire son tourment consomme du
même coup sa victoire. Il n'est pas de destin qui ne se surmonte par le
mépris. |
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La misère m'empecha de croire que tout est bien sous le soleil et dans l'histoire; le soleil m'apprit que l'histoire n'est pas tout. | ||
Tout l'art de kafka est d'obliger le lecteur à relire. | ||
Il y a la beauté et il ya les humiliés. Quelles que soient les difficultés de l'entreprise, je voudrais ne jamais être infidèle ni à l'une ni aux autres. | ||
L'élève, comme la rivière,aimerait suivre son cours tout en restant dans son lit ..... |
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L'oeuvre d'art naît du renoncement de l'intelligence à raisonner le concret. |
Combien de crimes ont été commis simplement parce que leur auteur ne pouvait supporter d'avoir tort. |
L'absurdité est surtout le divorce de l'homme et du monde. |
Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été. |
Tout ce que je sais de plus sûr à propos de la moralité et des obligations des hommes, c'est au football que je le dois. |
Il est toujours aisé d'être logique. Il est presque impossible d'être logique jusqu'au bout. |
Aimer un être, c'est accepter de vieillir avec lui. |
Le grand courage, c'est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort. |
Le charme : une manière de s'entendre répondre "oui" sans avoir posé aucune question claire. |
Rien au monde ne vaut qu'on se détourne de ce qu'on aime. |
Le sens de la vie supprimé, il reste encore la vie. |
Parler de ce qu'on ignore finit par vous l'apprendre. |
Tout refus de communiquer est une tentative de communication ;tout geste d'indifférence ou d'hostilité est appel déguisé. |
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir. |
L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites. |
Il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer. |
L'honneur est la dernière richesse des pauvres. |
Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre. |
Vivre est une torture puisque vivre sépare. |
Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur. |
L'homme n'est rien en lui-même. Il n'est qu'une chance infinie. Mais il est le responsable infini de cette chance. |
Nos grandes vertus finissent par nous lasser. L'intelligence nous donne honte et nous imaginons parfois quelque heureuse barbarie où la vérité serait sans effort. Lettre à un ami allemand, 1943 - 1944 |
Ce qui m'intéresse, c'est d'être un homme. La peste |
L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde. le mythe de Sisyphe |
La mémoire des pauvres est moins nourrie que celle des riches. Elle a moins de repères dans l'espace puisqu'ils quittent rarement le lieu où ils vivent, moins de repères aussi dans le temps d'une vie uniforme et grise. Le premier homme |
L'art de vivre sur le qui-vive Extrait de l'article d'André Velter paru dans le Monde du 25/10/87 A 44 ans, Camus
apparaissait comme un être béni des dieux alors même qu'il devait
tout à son acharnement, à son exigence créatrice, à sa lucidité
déchirée, à sa perception physique et métaphysique de la dignité
humaine. L'affrontement avec
Sartre devait non seulement meurtrir Camus mais occulter pour
longtemps la portée philosophique et politique de son oeuvre. Face à
la puissance conceptuelle du philosophe qui rédigeait alors "la
critique de la raison dialectique", que
pouvait un homme assez ingénu pour confier son "incapacité de
raisonner au-delà d'une expérience vécue" ? "On
ne vit pas que de lutte et de haine. On ne meurt pas toujours les
armes à la main. Il y a l'histoire et il y a autre chose, le simple
bonheur.. la beauté." |
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Et c'est pourquoi des lecteurs ont été tentés de le considérer comme une épave. On aura cependant une idée plus exacte du personnage, plus conforme en tout cas aux intentions de son auteur, si l'on se demande en quoi Meursault ne joue pas le jeu. La réponse est simple, il refuse de mentir. Mentir, ce n'est pas seulement dire ce qui n'est pas. C'est aussi, c'est surtout dire plus que ce qui est et, en ce qui concerne le coeur humain, dire plus qu'on ne sent. C'est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. Meursault, contrairement aux apparences, ne veut pas simplifier la vie. Il dit ce qu'il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée. On lui demande par exemple de dire qu'il regrette son crime, selon la formule consacrée. Il répond qu'il éprouve à cet égard plus d'ennui que de regret véritable. Et cette nuance le condamne. Meursault
pour moi n'est donc pas une épave, mais un homme pauvre et nu,
amoureux du soleil qui ne laisse pas d'ombre. Loin d'être privé de
toute sensibilité, une passion profonde, parce que tenace, l'anime,
la passion de l'absolu et de la vérité. Il s'agit d'une vérité
encore négative, la vérité d'être et de sentir, mais sans laquelle
nulle conquête sur soi ne sera jamais possible. |
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La naissance du Premier Homme Dans le
"premier homme' dont nous n'aurons que le premier tome, il parle
d'une enfance à "mi-distance de l'enfance et du soleil". Hymne au
soleil, à la mer, à la lumière. Il parle aussi "du vide affreux"
causé par l'absence du père. Entre les deux femmes qui l'entourent
et malgré l'infinie tendresse qu'il nourrit pour sa mère, Camus est
le seul homme, "le premier homme". |
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Déchiré sur L'Algérie
Chacun pour se
justifier s'appuie sur le crime de l'autre. |
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Sartre contre Camus
Sartre : Un mélange de suffisance
sombre et de vulnérabilité a toujours découragé de vous dire des
vérités entières. le résultat est que vous êtes devenu la proie
d'une morne démesure qui masque vos difficultés intérieures et que
vous nommez, je crois : mesure méditerranéenne. Si un dialogue
imaginaire avait pu s'établir entre Meursault et Mathieu, ils
n'auraient pu échanger que des injures. Ce que Camus appelle
Absurde, ce divorce entre l'élan de l'homme vers l'éternel et le
caractère fini de son existence, et qu'il vit comme une passion, la
plus déchirante de toutes, est au fond assez étranger à Sartre, dont
la morale est celle du faire, et la logique rigoureusement
rationnelle; la "nausée" de Sartre, qui lui a inspiré les seules
pages poétiques de son oeuvre, n'a rien à voir avec l'élan originel
qui fait communier Camus avec les nourritures terrestres, l'été
d'Alger, le vent sur la ville, la mer chaude. Camus répond : (ses
arguments ne reposent que sur le bon sens qui est aujourd'hui une
forme de courage) |
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