Travailler en collaboration, cela veut dire prendre la moitié de son temps à expliquer à l'autre que ses idées sont stupides. (Wolinski)

 

Il est toujours stupide de donner des conseils, mais en donner de bons est absolument fatal. (Oscar Wilde)

 

 

 

 

 

 

 

La stupidité :  

Lescinq  lois fondamentales de la stupidité humaine de Carlo M Cipolla (Allegro man no troppo, ed Balland)

èToujours et inévitablement, chacun d’entre nous sous-estime la quantité d’individus stupides en circulation. 

è La probabilité qu'une personne soit stupide est indépendante de toute autre caractéristique de cette personne.

èLes êtres humains appartiennent tous à l'une de ces 4 catégories: impuissant, intelligent, bandit ou stupide. L'individu très stupide se définit par le fait qu’il fait du tort à un autre ou à d’autres sans en tirer aucun avantage pour (lui-même) voire pour en subir une perte.

èLes individus qui ne sont pas stupides sous-évaluent toujours le potentiel de nocivité des personnes stupides » et commettent trop souvent l’erreur majeure de traiter ou de s’associer avec elles

èLes gens stupides sont les personnes les plus dangereuses qui soient. La personne stupide est plus dangereuse que le bandit

Cipolla nous met  en garde contre le danger de confondre une personne stupide avec une personne naïve (personne qui fait du tort à elle-même en donnant des avantages aux autres) ou un bandit (personne qui fait son intérêt et fait du mal aux autres).

Il est clairement impossible de confondre le stupide avec l’intelligent (celui qui procure des avantages à lui-même et aux autres).

S’il y avait un gène de la stupidité, il serait certainement distribué complètement au hasard (nos hommes politiques, par exemple, ne sont, en moyenne pas plus stupides que leurs sujets, par contre ils peuvent être beaucoup plus bandits).

Au sein d’un système démocratique, les élections au suffrage universel sont un instrument d’une grande efficacité pour assurer le maintien stable de la fraction (de personnes stupides) parmi les puissants. Il nous faut ici rappeler qu’en vertu de la Deuxième Loi, une fraction (constante) de gens qui votent est stupide et les élections offrent à celle-ci une magnifique occasion de faire du tort à tous les autres, sans tirer de son action le moindre bénéfice pour elle-même. En réalisant cet objectif, cette fraction contribue à maintenir une proportion (constante) de personnes stupides parmi celles qui sont au pouvoir. »

Mais, en toute hypothèse, « les affaires humaines sont, de l’avis de tous, dans un état déplorable. Ce n’est d’ailleurs pas là une nouveauté. Aussi loin que l’on regarde en arrière, il en a toujours été ainsi. »