Carl Gustav Jung
C’est en notant ses rêves et ses visions, en dessinant, sculptant et construisant de ses mains sa maison au bord du lac de Zurich, en observant les affects que ces gestes faisaient monter en lui, que Jung décrypta l’âme humaine.
Là où Freud, au début du XXe siècle, avait " cadré " la cure analytique – rendre conscients les désirs sexuels refoulés grâce au travail d’association et de verbalisation sur le divan –, Jung " déborde ". Et si l’inconscient n’était pas seulement le réceptacle de ces refoulements, mais une terra incognita habitée par des forces agissantes et créatrices ? Pour l’explorer, Jung s’inspire d’innombrables traditions :la Kabbale, l’hindouisme, l’astrologie.
La persona, notre masque social : C’est notre image publique, le masque du comédien sous lequel nous nous immergeons dans le monde. Mais parfois, oubliant notre nature profonde, nous nous prenons pour elle. Nous croyons alors que nous sommes notre métier, notre statut familial, notre salaire, etc. Pour Jung, la persona est comme un vêtement dont il faut savoir se dépouiller. Notre quête contemporaine d’authenticité va dans ce sens.
Jung a décrypté deux tendances – introversion et extraversion – et quatre fonctions psychologiques – sensation, pensée, sentiment, intuition. Leur importance respective caractérise les différents types humains.
Là où Freud nous propose de " faire avec nos névroses quotidiennes ", Jung suggère de nous " réaliser "