Logothérapie

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Viktor Frankl

Le thérapeute de la vitalité

 Son approche psychologique et psychiatrique aura révolutionné la psychothérapie.

"A côté de Freud, je ne suis qu’un nain, mais si un nain grimpe sur les épaules d’un géant, il voit beaucoup plus loin que lui. » Ne manquant ni d’autodérision ni d’ambition, Viktor Frankl est né à Vienne, l’année même où son illustre prédécesseur publie Trois essais sur la théorie de la sexualité. Mais c’est dans l’horreur d’Auschwitz qu’il se confrontera à ce qui devait devenir sa pensée propre : quels sens trouver à la vie pour nous donner l’envie, le courage de continuer ?

Cette pratique pose le postulat qu’il faut, avant toute chose, trouver un sens à nos actes. De retour des camps, il confiera ainsi que c’était, certes, l’espoir de revoir les siens qui lui avait permis de survivre, mais également l’envie de finir son manuscrit, publié en 1945, Du docteur et de l’âme.

Après-guerre, la logothérapie, à la fois symbole de vitalité au sens plein du terme et moyen thérapeutique, va prendre une ampleur considérable.

 Celui dont on aimait à souligner le caractère jovial et expansif est mort en 1997, après quatre-vingt-douze ans d’une vie qui justifie, à elle seule, sa pensée et son œuvre.

Trouver un sens à sa vie

En logothérapie, la recherche du sens à donner à sa vie l’emporte sur nos pulsions, fondamentales dans la psychanalyse traditionnelle. Chaque sujet doit trouver et se donner une raison d’exister, une raison unique et singulière. Elle seule comble l’exigence existentielle et spirituelle de l’âme humaine. Lorsque l’individu n’est pas capable de trouver en lui-même des motivations suffisamment profondes pour vivre, la logothérapie parle de frustration (ou de vide) existentielle.

Lutter contre le vide existentiel
En être atteint, c’est perdre toute motivation de vivre : le vide remplace le plein de la vie. Il donne l’impression de subir une fatalité incontournable. « Le vide existentiel peut prendre plusieurs aspects, explique Frankl. La recherche d’un sens à la vie est parfois remplacée par la recherche du pouvoir, incluant sa forme la plus primitive, soit le désir de gagner toujours plus d’argent. Dans d’autres cas, c’est la recherche du plaisir qui y est substituée. C’est pourquoi la personne qui souffre de frustration existentielle essaie parfois de compenser le vide qu’elle éprouve en recherchant les plaisirs sexuels. » (Découvrir un sens à sa vie).

Aimer et rire
Plusieurs portes de sortie sont offertes à celui qui lutte contre le vide existentiel. L’amour, en premier lieu. En lecteur de saint Thomas, il estime que c’est là le lien véritable qui nous unit aux autres. Le facteur d’amour est déterminant dans le maintien en vie d’un sujet. L’art également. Mais surtout, l’humour. S’il nous est impossible de modifier une situation qui ne dépend pas de nous, il nous reste la possibilité de modifier notre regard pour l’accepter. L’humour devient alors une formidable parade contre le désespoir.

http://www.psychologies.com/Culture/Philosophie-et-spiritualite/Maitres-de-vie/Viktor-Frankl 

Il voyait trois dimensions à l'homme : Physique, psychique et spirituelle et estimait que Freud avait négligé le spirituel

Il s’aperçoit que ses patients ne souffrent pas uniquement de frustrations sexuelles (Freud) ou de complexes d’infériorité (Adler) mais aussi d’un « vide existentiel ». La névrose révèle avant tout un être frustré de sens, ce qui doit conduire à penser que l’exigence fondamentale de l’homme n’est ni l’épanouissement sexuel, ni la valorisation de soi, mais la plénitude de sens. Le repli sur le sexe n’est souvent qu’un ersatz à un manque de sens. Par voie de conséquence, le thérapeute ne peut se désintéresser du spirituel et la logothérapie n’est plus centrée sur les pulsions mais sur l’inconscient spirituel.

Il reproche à la psychanalyse et à Freud en particulier d'avoir dépossédé l'homme du moi au profit du ça. Dans le Dieu inconscient il déclare : « En dégradant le moi en simple épiphénomène, Freud a pour ainsi dire trahi le moi en faveur du ça; mais en même temps il a, si l'on peut dire, fait injure à l'inconscient, ne voyant en lui en effet que ce qui est du ça, l'instinctif, en laissant échapper ce qui est du moi, le spirituel. »