Communication

 

sommaire                                                                   Préférences cérébrales

   
 

Communication

THEMES
l'Amitié, la Confiance, le Pouvoir, l'Ennui
...


PROVERBES DU MONDE.
Africains, Arabes, Allemands, Chinois, Russes, Québequois...


Photographie

 

 

  Avoir une "préférence" sous entend qu'on utilise le tout mais qu'on choisit plus facilement une solution plutôt qu'une autre : nous avons une préférence pour la main droite - ou la gauche - mais nous utilisons les deux mains. Et nous pouvons changer de préférence. Ce que nous savons pour la main - car nous pouvons le vérifier de nos propres yeux - nous avons de la difficulté à le concevoir pour notre fonctionnement cérébral avec ses deux hémisphères, droit et gauche. Or, c'est important de le savoir car on ne pense pas de la même façon suivant qu'on utilise l'hémisphère droit ou gauche.

I - APPROCHE HORIZONTALE : CERVEAU GAUCHE - CERVEAU DROIT
Anatomiquement : hémisphère gauche - hémisphère droit

Quand on travaille on s'aperçoit que la façon de procéder des collègues pour résoudre un problème varie :

 l'un s'y prend méthodiquement, un autre semble un peu pagaille.

Et pourtant, à la fin, les deux sont arrivés au résultat escompté.

La solution du problème a été trouvée par le cerveau tout entier, mais le problème a été abordé selon deux modalités différentes :

l'un a plutôt utilisé son cerveau gauche, l'autre a plutôt utilisé son cerveau droit.
 L'un a analysé le problème et en a déduit la solution, l'autre a vu le problème et en a trouvé la solution.

 On dit d'une personne "elle utilise de préférence son cerveau gauche" si elle aime les chiffres, si elle à l'habitude de raisonner logiquement, d'être précise dans l'analyse, la planification, l'organisation stricte.

 Tandis que la personne dont on dit " elle a une préférence cerveau droit" est celle qui a une façon globale de voir les choses, qui manie les idées comme elles viennent plutôt que de chercher un plan précis. Elle invente, est créative, prend des initiatives, à le goût du contact avec les autres, sent globalement les situations.

Les deux façons de voir les problèmes étant différentes, vous comprenez bien que la personne de type cerveau gauche préfère être en relation avec une personne elle aussi cerveau gauche, car elle est tout de suite en phase et "le courant passe". Une personne qui aura une préférence pour voir les problèmes globalement, par contre, trouvera "barbant" le type cerveau gauche, ses chiffres, etc.

Aussi lors d'une réunion lorsque le conférencier ne montre que des transparents qui alignent des chiffres et des statistiques vous avez des gens qui suivent ravis mais d'autres qui s'ennuient, discutent entre eux ou, comble du "bide" pour le conférencier, s'endorment. A l'inverse si le conférencier passe d'une idée à l'autre, emploie des images pour faire comprendre une idée (métaphores), s'éloigne du sujet puis y revient, est un peu pagaille, ceux qui aiment la logique auront des difficultés à suivre.
Conséquence pratique : alors qu'on explique une chose qui parait évidente, l'interlocuteur aura peut-être des difficultés à comprendre, car on ne l'aura pas exposé selon sa façon de penser. Il est donc important de connaître les préférences cérébrales de son interlocuteur afin de lui exposer le problème dans le cadre de ses préférences pour que la communication passe facilement. Quand il vous dit "Je n'ai pas compris, qu'est-ce que tu veux dire", changez de type de présentation : sa préférence cérébrale n'est pas la vôtre.
Dans le cadre d'une réunion il faut exposer les problèmes selon une logique cerveau gauche (des chiffres, des transparents) puis selon une vision cerveau droit (exemples concrets, comparaison départ-arrivée, vision du futur) pour intéresser tout le public.

QU'EST-CE QU'ON PEUT EN TIRER DANS LA VIE QUOTIDIENNE ?

Supposons que vous ayez à aller voir le directeur, ou un cadre, ou le chef de service pour lui exposer un problème. Vous allez devoir communiquer vos idées. Avant d'y aller vous devez vous poser la question de savoir si cette personne préfère aborder les problèmes en cerveau gauche (analyse, logique, planifiée) ou droit (à bâtons rompus). Ceci afin d'avoir le maximum de chance de le convaincre sans l'ennuyer.

Supposons que vous ayez conclu après cette analyse que votre interlocuteur avait une préférence cerveau gauche (CG) et que vous, vous avez une préférence de type cerveau droit (CD). S'il est CG c'est un type très logique qui aime aborder les choses dans l'ordre, classées ...etc. Vous, CD, vous êtes émotif, vos idées se bousculent dans votre tête tellement vous en avez et vous ne savez pas comment vous allez vous y prendre pour aborder la discussion. Si vous discutiez à bâtons rompus, cela vous mettrait à l'aise. Oui mais hélas, ce n'est pas son genre !

Que faire ? Avant d'aller voir votre interlocuteur vous allez écrire. Écrire comme ça vous vient dans un premier temps, sans plan, au feeling ; puis vous allez relire et mettre de l'ordre dans tout ça, comme vous faisiez à l'école. Et vous classez (vous utilisez votre CG) afin de voir ce qu'il faut mettre en premier...etc. Une fois que votre exposé est logique, clair, précis il vous reste encore à enlever ce qui est inutile. En effet, un "cerveau gauche" aime ce qui est "net, clair et précis". Il aime ce qui est "net" donc il vous faut une présentation impeccable : tapez-le . Lorsque vous aborderez votre entretien vous allez dire à votre interlocuteur "Je vous ai fait un résumé". Et lui, ravi (car vous n'êtes pas le seul entretien du jour) dira "vous m'avez fait un résumé, c'est très bien". Et il se mettra à le lire. Ce début d'entretien que vous redoutiez sera lancé, vos craintes s'estomperont car c'est lui qui lancera le débat en fonction de sa préférence cérébrale et vous pourrez répondre en étant sûr de ne pas le lasser.

o Prenons le cas inverse : vous utilisez préférentiellement votre cerveau gauche et vous vous adressez à une personne qui fonctionne en cerveau droit. Vous vous étonnez que votre interlocuteur aime à parler à bâtons rompus de choses et d'autres, et ça vous irrite. Vous, vous aimez ce qui est court, logique et précis. Pourtant, laissez parler la personne et calmez votre agacement en relevant toutes les idées qu'il développe ; en les classant par ordre (CG). L'interlocuteur sera ravi quand, vers la fin de l'entretien, vous lui ferez un récapitulatif ordonné de ses dires "Si j'ai bien compris ...etc." Il sera ravi qu'on ait mis ses idées en ordre et qu'il y ait un plan. Un conseil, laissez-le vagabonder hors sujet (ne le ramenez pas au sujet trop vite), car il adore parler... mais sautez sur une fin de monologue pour revenir à ce qui vous intéresse afin de ne pas ressortir sans solution à votre problème.

Vous trouverez peu de Directeur, de Cadre qui soient de préférence "cerveau droit", car la sélection en France et la pratique de l'administration développe la préférence "cerveau gauche".

Les études privilégient le développement de la préférence gauche... depuis Napoléon. Mais le développement d'une préférence est secondaire surtout à la gymnastique cérébrale "obligée" du quotidien professionnel.

 

 

  APPROCHE VERTICALE : LES TROIS COUCHES CÉRÉBRALES

Anatomiquement : tronc cérébral - cerveau limbique - hémisphères cérébraux

Ces trois couches cérébrales empilées correspondent à une chose étonnante : nous avons en nous toute l'histoire de l'évolution de l'humanité. D'abord le tronc cérébral, dit cerveau archaïque ou reptilien car il correspond au début de l'humanité au temps des premiers animaux qui, sortant de l'eau, se sont essayés à respirer : les reptiles.Le cerveau reptilien c'est le cerveau des habitudes et de la survie : équilibre biologique certes mais aussi survie psychologique. Quand on n'a "plus rien à perdre", quand on est "poussé à bout", il sort. Et les paroles mordent : les mots causent des maux. Il faut donc faire attention à ne pas faire sortir le serpent de l'autre et à ne pas être soi-même serpent mortel pour les autres. En somme, dans le relationnel : ne pas être "une langue de vipère", "ne pas aller trop loin", "ne pas pousser à bout" ; mais être d'une prudence empathique pour éviter l'irrémédiable . L'idéal dans les inter relations c'est de pouvoir dire "il n'y a pas de lézard !"

Dans l'histoire de l'évolution le reptile a évolué et est devenu mammifère. L'évolution s'est faite par l'adjonction d'une couche cérébrale au-dessus du cerveau reptilien : le cerveau dit "mammifère", ou cerveau limbique. C'est le cerveau des mémoires, dont la mémoire des émotions (plaisir, récompense, punition, inhibition de l'action).Le limbique, c'est le cerveau qui filtre les informations données par les organes des sens : si on est intéressé la mémorisation a lieu, sinon l'information est oubliée. Son activation est capitale en pédagogie. Ce cerveau naît cablé, mais presque nu à la naissance. Durant les trois premiers mois et les trois premiers ans il va mémoriser toutes les idées, tous les comportements de sa tribu, dont la mère est le centre, et agir en conformité. Progressivement va se créer un type culturel (français, sénégalais, japonais) et un langage du corps.

Le cerveau mammifère donne la touche émotionnelle à notre expression verbale et non verbale, à l'expression de notre visage. Il comporte aussi des faisceaux nerveux du plaisir, de la punition, de la récompense . Nous avons tous un coté chat : nous aimons tous les compliments, les félicitations, être reconnu. La dose quotidienne de "caresses" symboliques dont nous avons besoin est variable pour chacun de nous.
Chats certes, mais il en est certain qui ont un coté cheval : ils se cabrent systématiquement.

Il a été formulé quelques lois concernant le cerveau limbique :

 - 1° loi : comme les animaux ne parlent pas, ce n'est pas par le raisonnement qu'on emportera l'adhésion : c'est en agissant. On n'arrange pas les choses avec des beaux discours : c'est en prouvant sur le terrain qu'on touchera le cerveau de l'autre

. - 2° loi : le cerveau mammifère rumine ; les gens ruminent les idées et se souviennent. Et ils se souviennent en particulier du premier contact : l'accueil du nouveau est donc primordial. Tout le temps passé pour l'accueillir (montrer, expliquer, proposer de l'aide, donner des tuyaux) est du temps gagné pour la coopération à venir. Son cerveau mammifère se souviendra longtemps de la sympathie qu'on lui a manifesté.

 - 3° loi : les informations qui arrivent par les yeux, le toucher, les oreilles parviennent au cortex par le filtre du cerveau mammifère. Le contexte émotif entourant l'information, l'ambiance dans laquelle on la reçoit, renforcera ou inhibera le message. Tout est filtré, sélectionné, déformé en fonction du contexte : quand "ça vous prend aux tripes" le contenu intellectuel du message s'engrange tout seul. Quand vous ruminez un souci, rien ne passe.

Le troisième cerveau qui coiffe les deux autres est arrivé ensuite : le cortex avec ses deux hémisphères. C'est le cerveau qui réfléchit : il nous fait "homme", "intelligent". C'est le cerveau de l'adaptabilité et de la variété. C'est celui qui permet la parole, celui qui fait des analyses, qui associe les idées pour inventer...etc. C'est aussi le cerveau qui contrôle les deux autres : il permet de maîtriser et de gérer le cerveau animal. Mais en même temps, le cerveau animal à de l'influence sur lui. Parfois, "il faut que je me méfie de mon tempérament" Le cortex, typique de l'être humain, est le plus important des cerveaux. Mais un cerveau "cortex" seul, pure intelligence, n'existe pas, : les trois cerveaux fonctionnent en même temps.

  CONNAÎTRE SES PRÉFÉRENCES CÉRÉBRALES POUR MIEUX COMMUNIQUER

Un américain, Ned Herrman a étudié les fonctionnements de nombreuses personnes et a émis l'hypothèse que l'on pouvait considérer au point de vue fonctionnel le cerveau limbique comme composé de deux parties, correspondant aux deux hémisphères cérébraux. Anatomiquement le limbique est composé de nombreux noyaux mais n'est pas divisé en deux parties mais la notion cerveau limbique gauche et le cerveau limbique droit recouvre des réalités de fonctionnement. Vous pouvez définir votre préférence et vous considérer comme :

 - limbique gauche si vous êtes maître de vous, plutôt introverti, fidèle, ordonné, aimant ranger vos affaires, planifié, organisé, peut être même un peu maniaque.
 - limbique droit si vous aimez les contacts humains, les relations, êtes émotif, sensible, aimant la musique, ayant le goût pour le travail en équipe, idéaliste.