Friedrich NIETZSCHE |
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sommaire Nietzsche moderne dérangeant et éternel |
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Quelques mots
pour mieux le comprendre Aphorismes Valeurs des moutons et valeurs des aigles |
Le "gai savoir" et "Ainsi parlait Zarathoustra" sont les deux livres
de la maturité de Nietzsche. La croyance en Dieu disparait, mais les valeurs de cette ancienne croyance ont embrumé
nos cerveaux (ce sont les valeurs des moutons), la
morale dominante.
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Le Gai Savoir Avant-propos (extraits) : .... Que je n'oublirai pas, pour finir, de dire l'essentiel : on revient regénéré de pareils abîmes, de pareilles maladies graves, même de la maladie du grave soupçon, on revient comme si l'on avait changé de peau, plus chatouilleux, plus méchant, avec un goût plus subtil pour la joie, avec une langue plus tendre pour toutes les choses bonnes, avec l'esprit plus gai , avec une seconde innocence, plus dangereuse dans la joie ; on revient plus enfant et, en même temps, cent fois plus raffiné qu'on ne le fut jamais auparavant..... .....non, nous ne trouvons plus de plaisir à cette chose de mauvais goût, la volonté de vérité : nous avons trop d'expérience pour cela, nous sommes trop sérieux, trop gais, trop éprouvés par le feu, trop profonds... |
Plaisanterie, ruse et vengeance intrépide (3)
Le sceptique parle (61)
Sagesse du monde (6) Le brave (14) Rouille (15)
Le solitaire (33)
Conseil (43) Mon bonheur (2) Pour les danseurs (13) Ames étroites (18) Le prochain (30)
Principe des trop subtils (42) 26 Que signifie vivre ? L'art de fréquenter les hommes repose essentiellement sur l'habitude (qui suppose un long excercice) d'accepter, d'absorber un repas dont la préparation n'inspire pas confiance. En admettant que l'on vienne à table avec une faim d'ogre, tout ira facilement ("la plus mauvaise compagnie te permet de sentir-comme dit Mhéphistophélès) ; mais on ne l'a pas, cette faim d'ogre, lorsqu'on en a besoin ! Hélas ! combien les autres sont difficiles à digérer. Premier principe : prendre son courage à deux mains, comme quand il vous arrive un malheur, y aller hardiment, être plein d'admiration pour soi-même, serrer sa répugnance entre les dents, avaler son dégoût. Deuxième principe : rendre l'autre "meilleur", par exemple par une louange, pour qu'il se mette à suer de bonheur sur lui-même ; ou bien prendre par un bout ses qualités bonnes et "intéressantes" et tirer jusqu'à ce que l'on ait fait sortir toute la vertu et que l'on puisse draper l'autre dans ses plis. Troisième principe : l'autohypnotisation. Fixer l'objet de ses relations comme un bouton de verre jusqu'à ce que, cessant d'éprouver du plaisir ou du déplaisir, l'on s'endorme imperceptiblement, que l'on se raidisse, que l'on finisse par avoir du maintien : un moyen domestique emprunté au mariage et à l'amitié, abondamment expérimenté et vanté comme indispensable, mais non encore formulé scientifiquement, Son nom populaire est -patience.
Mes roses (9) Il faut vous baisser, vous cacher, Car mon bonheur est moqueur ! ![]() |