Harcèlement

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HARCELEMENT : 

Une personne sur trois se sent victime de harcèlement au travail. Stress, remarques désobligeantes, isolement et humiliations répétées : pourquoi les entreprises réagissent-elles si peu à ces situations problématiques ? À cause de structures hiérarchiques défaillantes, mais aussi parce que les groupes sécrètent des boucs émissaires et des comportements passifs.

Source : Cerveau & Psycho n° 36 p 30

Marie- France Hirrigoyen a aussi beaucoup travaillé sur le harcèlement.

 

Sur le plan psychologique, les victimes  réunissent en général quelques carastérisitques comme la timidité, une faible estime de soi, un sentiment de faible auto-efficacité ("Je ne vais pas y arriver"), de l'instabilité émotionnelle ou encore un caractère lymphatique, marqué par la passivité.

Sur le pln professionnel, les victimes peuvent avoir une forte conscience professionnelle, être ambitieuses, dotées de qualités relationnelles. Elles ont une volonté de bien faire, ce qui dérange ou suscite des jalousies, mais aussi les enlise dans le processus de harcèlement. Une autre de leur caractéristique est la résistance à l'auriotarisme.

Dans une série d'études réalisées en 2003, S. Einarsen et ses collègues ont identifié trois types de harcèlement liés à des caractéristiques des harceleurs.

Le premier type est le harcèlement liè à la protection de l'estime de soi. La victime émet des jugements qui ne sont pas aussi favorables que le jugement idéalisé que la personne porte sur elle-même.  Certains individus à l'estime de soi démesurée peuvent être perfectionnistes au point d'écraser ceux qui ne leur semblent pas à la hauteur.

En 1996, Baumeister avait noté qu'une forte estime de soi peut conduire à des comportements agressifs ou tyranniques, parce que cette estime est liée au perfectionnisme, à l'arrogance ou au narcissisme.

Une deuxième forme de harcèlement moral est liée au manque de compétences sociales du harceleur : c'est le cas des personnes ayant un très mauvais contrôle de leurs propres émotions.

Le harcèlement peut être aussi du à l'organisation. Les milieux professionnels où les rôles sont insuffisamment définis sont les premiers à souffrir de harcèlement moral.

L'entourage peut croire que la victime mérite sons sort. Deux mécanismes psychologiques concourrent à cette illusion de jugement.

La tendance générale de l'être humain est à attribuer une situation à un individu davantage qu'à des circonstances. Ex, si quelqu'un échoue au bac, on va se demander s'il a assez travaillé, pas si son milieu familial est instable, etc...

Par ailleurs, les gens croyent à un monde juste. Cela rassure contre l'angoisse de penser que le monde est juste et accueillant, que les humains sont bons. Quand une personne est vivtime de harcèlement, on pense qu'elle a du faire quelque chose pour mériter ce sort.

Puis les collègues vont rationaliser. Ils vont ajuster leurs convictions personnelles.  Il a été démontré que des personnes soumises à des situations contraires à leur convictions finissent par modifier leurs convictions pour éviter un conflit entre leurs opinions et leurs actes.

Les conséquences du processus de harcélement sont dévastatrices pour la victime. Elle perd ses répères, son identité.

 

Cela renvoye à la banalité du mal : Voir la page sur Hannah Arendt

 
 
 
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