FREUD :

"Aimer son prochain comme soi-même". Pour Freud, ce commandement du SURMOI collectif est difficile à tenir.
Le Surmoi de l'individu se soucie trop peu du bonheur du Moi, et ne tient pas compte des résistances à lui obéir, de la force des pulsions et des difficultés extérieures.
On peut reprocher la même chose au  Surmoi collectif et ses exigences éthiques. Lui non plus ne se soucie pas assez de la constitution psychique humaine. Il édicte une loi et ne se demande pas s'il est possible à l'homme de la suivre.
Il sous-entend que le Moi jouit d'une autorité illimitée sur son soi. C'est là une erreur  : même chez l'homme prétendu normal, la domination du soi par le Moi ne peut dépasser certaines limites. Exiger davantage, c'est alors provoquer chez l'individu une révolte, une névrose, ou le rendre malheureux.

Le commandement "Aime ton prochain comme toi-même" est à la fois la mesure la plus forte contre l'agressivité et l'exemple le meilleur des procédés antipsychologiques du Surmoi collectif.

La civilisation néglige tout cela, elle se borne à décréter que plus l'obéissance est difficile, plus elle a de mérite. Seulement, celui qui dans l'état actuel de la civilisation se conforme à pareille prescription ne fait qu'agir à son propre désavantage au regard de celui qui se place au-dessus d'elle.

"Malaise dans la civilisation. Chapitre 8"

 

Au fond, personne ne croit à sa propre mort, et dans son inconscient, chacun est persuadé de son immortalité.

Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons.

De quelque manière qu'on s'y prenne on s'y prend toujours mal.

Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes.

La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions.

Autrui joue toujours dans la vie de l'individu le rôle d'un modèle, d'un objet, d'un associé ou d'un adversaire.

Le premier homme à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation.

L'humour a non seulement quelque chose de libérateur, mais encore quelque chose de sublime et d'élevé.

Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes vraiment et réellement civilisés.

Si l'humanité était capable de s'instruire par l'observation directe des enfants, j'aurais pu m'épargner la peine d'écrire ce livre.

Une fête est un excès permis, voire ordonné.

 Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu'échanger une chose contre une autre.

Les souvenirs oubliés ne sont pas perdus.

L'homme énergique et qui réussit, c'est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir.

Jung son fils spirituel se fâche avec lui pour suivre sa propre route. Jung ne peut accepter  la prédominance donnée aux pulsions sexuelles.

Le complexe d'Oedipe a été élaboré par Freud comme dogme absolu après test sur sa seule et unique personne !!!

Livre : "A l'ombre de la famille Freud" par Sophie Freud, petite fille du psychanalyste, prof de psychosociologie à Boston.
"A mes yeux, Hitler et Freud sont les deux faux prophètes du XXième siècle.
A Paris, Sophie lit "les cinq psychanalyses". "Je les lisais comme des nouvelles, des histoires faciles. D'ailleurs si mon grand-père a reçu le prix Goethe, c'était plus pour ses magnifiques qualités littéraires que scientifiques."

Sophie, très sceptique sur la psychanalyse n'a jamais entrepris de psychanalyse. "Freud n'a jamais été un pionnier avec les femmes. Il était un enfant de son temps et ne savait rien de la sexualité féminine.
Pourquoi Freud pensait que chaque femme ou jeune fille désirait un pénis ? Absurde. Aujourd'hui aux Etats-Unis, la psychanalyse est en chute libre."

Sophie vante la thérapie par la lecture : "Sans lecture, je perdrais tout plaisir de vivre. Je voudrais lire tout Proust dans le texte. "