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sommaire Nous n'héritons pas de la planète de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants... (St Exuspéry) |
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Marchés financiers |
"Le mystère de la disparition des abeilles" sur Arte le mardi 19 mai
2010 à 20h35. Depuis les années 1990 et plus particulièrement depuis 2006, les abeilles disparaissent mystérieusement. Elles quittent leurs ruches pour ne plus revenir. Dans les pays les plus touchés, le taux d'abandon peut atteindre 70 à 80%. "C'est la première fois que la civilisation humaine risque de s'effondrer. Nous allons peut-être disparaitre à cause des abeilles. L'existence des abeilles précéde celle de l'homme et remonte à 8 millions d'années. Les abeilles sont un chainon essentiel de l'alimentation humaine. Un tiers de l'agriculture mondiale dépend directement de l'activité des abeilles butineuses. Sans elles, pas de pollennisation des fleurs, et sans pollennisation, pas de fruits, ni de légumes. |
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http://compact.over-blog.com Une année sans achat ou
presque... http://raffa.grandmenage.info/category/Perdu__ Le grand ménage |
Terre : le dilemme de l'ONU :
Les experts rappellent que la logique écologique est incompatible avec
la recherche illimitée de la croissance économique |
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PLANETE EPUISEE, PROGRES MENACE : L'alerte de l'ONU (source Le mOnde du 1er avril 2005) Combien faudra-t-il encore de rapports catastrophiques comme celui rédigé par plus de 1 300 experts internationaux et publié mercredi 30 mars par l'ONU pour faire comprendre qu'il y a urgence ? L'expression "pillage de la
planète" prend en effet tout son sens à la lecture de ce travail, le plus
important jamais réalisé sur le sujet. "L'activité
humaine, y lit-on, exerce une telle pression sur les fonctions naturelles de
la Terre que la capacité des écosystèmes de la planète à entretenir les
générations futures ne peut plus être considérée comme certaine."
Comme d'habitude, les pauvres sont les premiers touchés, en particulier par
le manque d'accès à une eau saine.
Pas de traduction économique, pas de prise en compte politique : le rapport souligne que "les comptabilités nationales traditionnelles ne mesurent pas la diminution ni la dégradation des ressources naturelles", alors même que celles-ci "représentent la perte d'un patrimoine capital essentiel". Dans plusieurs cas précisément étudiés, tels ceux en 2001 de l'Equateur, du Venezuela ou du Kazakhstan, les experts relèvent ainsi que des situations de croissance du produit intérieur brut dissimulent en fait "une perte en épargne nette" si la baisse des ressources naturelles est intégrée au calcul. Politiques, réveillez-vous ! Tel est, en termes beaucoup plus diplomatiques, le message délivré par plus de 1 300 scientifiques réunis par l'ONU à propos de l'état des écosystèmes de la planète. Dans le rapport sur "L'évaluation des écosystèmes pour le Millénaire", publié mercredi 30 mars à Tokyo, Pékin, New Delhi, Le Caire, Nairobi, Paris, Washington et Brasilia, ils dressent un bilan très pessimiste de l'impact des activités humaines sur l'environnement naturel. Surtout, le groupe de scientifiques, animé par l'université des Nations unies (basée à Tokyo) et la Banque mondiale, souligne que, si cette dégradation continue, le bien-être humain ne pourra plus progresser, et que les objectifs du Millénaire, fixés en 2000 et visant à réduire la faim, la pauvreté, la maladie d'ici à 2015, ne pourront être tenus. Cela est dû à une transformation formidable de l'environnement : plus de terres ont, par exemple, été converties pour l'agriculture depuis 1945 qu'aux XVIIIe et XIXe siècles réunis, tandis que 60 % de l'accroissement de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère depuis 1750 s'est produit depuis 1959. Le bilan n'est certes pas totalement négatif. Les scientifiques soulignent nettement que ces changements "ont contribué à des gains nets substantiels sur le niveau du bien-être de l'homme et le développement économique". Ils se sont notamment traduits par une augmentation de la production agricole supérieure à celle de la population humaine, et par une multiplication de l'économie mondiale par un facteur six. LES PRIORITÉS ET LES RÉPONSES De même, la proportion de personnes souffrant de malnutrition a été réduite et la santé humaine a été améliorée. Le problème majeur est que, si la dégradation des écosystèmes se poursuit, elle empêchera la réalisation des objectifs du Millénaire, alors même que les peuples les plus pauvres sont les premières victimes de ces destructions. Un aspect très préoccupant souligné par les scientifiques est la probabilité accrue de "changements non linéaires" : ce terme signifie que, à partir d'un certain seuil de dégradation, un changement brutal se produit dans l'écosystème, qui ne devient plus seulement affaibli ou appauvri mais incapable de fonctionner. Un bon exemple en est celui des pêcheries mondiales, dans lesquelles plusieurs stocks de poissons ne sont plus exploitables, même modérément. Cette probabilité est accentuée par l'impact très fort du réchauffement de la Terre sur l'environnement (il pourrait ainsi transformer en quelques décennies la région amazonienne en savane), qui rendra difficile ou impossible le rétablissement des équilibres rompus. Il faut une volonté politique pour répondre à ce défi et chaque gouvernement doit être conscient de l'urgence mais il n'agira, individuellement ou collectivement, que sous la pression de l'opinion. L'écologie est encore trop souvent considérée, en particulier dans les milieux économiques ultralibéraux, comme une affaire de zozos chevelus, par rapport aux impératifs économiques et à la "profitabilité" des entreprises. Face à une attitude qui relève de la préhistoire de la conscience, l'Europe, tout comme les pays en développement, a sa part de responsabilité et semble hésiter sur l'attitude à adopter. Elle est, de toute façon, en avance par rapport aux Etats-Unis, qui ont refusé de se joindre au protocole de Kyoto. Les dirigeants politiques européens s'honoreraient en prenant la tête de ce combat. Dans le match entre l'Europe et les Etats-Unis, voilà une belle occasion de se montrer à la hauteur des responsabilités historiques. Puisque la modernité, aujourd'hui, c'est tout simplement de comprendre qu'il faut sauver la planète. Comme il n'y a ni enjeu géostratégique important ni enjeu économique, il n'y a pas de formation de groupes d'intérêts et donc peu de gens se battent sur ce sujet qui est pourtant un des seul FONDAMENTAL !!
En 2001, un peu plus d'un milliard d'habitants de la Terre disposaient d'un revenu inférieur à un dollar par jour. Un enfant qui naît en Afrique subsaharienne a ainsi vingt fois plus de risque de décéder avant l'âge de cinq ans qu'un enfant né dans un pays industriel. Cette disparité s'est aggravée au cours de la dernière décennie. Durant les années 1990, 21 pays ont vu leur classement baisser selon l'indicateur du développement humain. Autre point critique, malgré la croissance réelle de la production alimentaire par habitant durant les quarante dernières années, on estime que 856 millions de personnes étaient en état de malnutrition en 2000-2002, soit 32 millions de plus qu'en 1995-1997. L'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne qui comportent le plus grand nombre de cas de malnutrition sont des régions où la croissance de la production alimentaire par personne a été la plus lente. Le problème de l'eau demeure également crucial. Ainsi 1,1 milliard de personnes n'ont toujours pas accès à un approvisionnement convenable et plus de 2,6 milliards d'habitants n'ont pas accès à des services d'assainissement améliorés. Les régions arides posent le problème le plus ardu dans ce domaine. Environ 2 milliards de personnes vivent dans les régions les plus sèches du monde. Elles souffrent de malnutrition, de mortalité infantile et de maladies liées à une eau contaminée ou en quantité insuffisante. La déforestation à grande échelle en Indonésie et en Amazonie, motivée par la demande en bois d'oeuvre (meubles et construction), en papier et en produits agricoles par des régions éloignées de ces zones forestières, a eu aussi des conséquences néfastes pour les peuples autochtones. Car ils ne trouvent plus leur subsistance dans la forêt. Enfin, la surexploitation des ressources marines par la pêche industrielle a conduit à une baisse de ces ressources. Le futur : sécurité, marché, technologie ou écologie Le futur n'est pas écrit : si les experts de "L'évaluation des écosystèmes pour le Millénaire" prévoient, dans le demi-siècle à venir, une perte continue de la biodiversité et une croissance de la consommation des "services d'origine écosystémique", ils n'envisagent cependant pas un avenir uniformément noir. Au contraire, ils décrivent quatre scénarios aux conséquences diverses. "Ordre venant de la puissance". Ce scénario présente un monde fragmenté où l'impératif de la sécurité et de la protection prédomine. Les puissances sont focalisées sur leurs intérêts régionaux et prêtent peu d'attention aux "biens d'utilité publique" (l'eau, l'air, les océans, qui n'ont pas de propriétaires). Ce scénario conduit à des résultats négatifs, en ce qui concerne tous les paramètres, particulièrement dans les pays en développement. Il est le seul qui se traduit par une augmentation de la sous-alimentation (+10 % en 2050). En revanche, c'est dans ce scénario que la croissance démographique est la plus élevée. "Orchestration globale". Dans ce scénario, le monde privilégie le commerce et l'interconnexion dans un cadre de totale libéralisation. Les barrières commerciales sont levées, les subventions éliminées. Les politiques sont attentifs à l'environnement, mais investissent aussi beaucoup dans les infrastructures, la santé et l'éducation. Dans ce scénario, les pays en développement connaissent la croissance la plus forte. Mais les capacités de régulation des écosystèmes et les valeurs culturelles déclinent fortement. "Techno Jardin". Cette image de l'avenir décrit un monde très interconnecté qui combine un fort investissement technologique et une vraie préoccupation de l'environnement. Celui-ci est "parfaitement géré" pour le préserver à long terme et optimiser sa production de services. De plus, les groupes qui assurent le maintien des services écosystémiques sont rétribués. Ce scénario assure un développement aussi bien des pays industrialisés que pauvres, et un maintien des capacités de régulation des écosystèmes. Mais les valeurs culturelles sont en déclin, affectées par l'influence de la technologie. "Mosaïque d'adaptations". Dans ce canevas, l'activité politique et économique est centrée sur les écosystèmes à l'échelle régionale. Les sociétés s'en occupent de façon très active et les pouvoirs locaux sont renforcés. L'éducation est privilégiée : 13 % du PIB y sont affectés, contre 3,5 % en 2000. Ce scénario est préféré par les experts, dans la mesure où il conduit à des résultats positifs sur tous les paramètres, même si la croissance est plus faible que dans le scénario "Techno Jardin". Dans tous les scénarios, des progrès sont accomplis sur le problème de la faim dans le monde, mais pas assez pour atteindre l'objectif du Millénaire (réduction de moitié du nombre de personnes souffrant de la faim, d'ici à 2015). Ce travail des scénarios relie clairement l'écologie aux enjeux économiques et géopolitiques. S'il met en exergue, sans le nommer, la politique américaine de recherche de sécurité par l'emploi de la force militaire, il souligne aussi l'importance de la divergence entre pays riches et en développement. Le scénario qui prévoit la croissance la plus élevée pour les pays pauvres est celui de l'"Orchestration globale", même s'il est négatif par ailleurs. Si les pays émergents se donnent pour objectif prioritaire de rattraper économiquement les pays industrialisés, l'avenir de la biosphère est sombre.
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Une dégradation qui s'est accélérée au cours des 50 dernières années La production agricole en hausse : entre 1960 et 2000, multipliée par 2.5 alors que la population doublait de 3 à 6 milliards. Extension et intensification des cultures et de l'élevage. De l'eau douce inégalement distribuée Bois et forêts tropicales en danger Des réserves de pêche à un niveau inquiétant L'Aquaculture, nouvelle source d'alimentation (cages à saumon en mer d'Ecosse) Déclin du nombre des espèces Retour des maladies infectieuses (paludisme) L'air se régénère moins bien : Depuis 1750, la concentration de CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 34%. ET 60% de cette croissance s'est produite depuis 1959. Les populations de plus en plus exposées aux catastrophes naturelles. |
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A en croire les conclusions d'un rapport (1) publié hier sous l'égide de Bruxelles, l'Europe court à la catastrophe. Réchauffement climatique bien pire que dans le reste du monde, tempêtes, inondations, sécheresse, disparition des glaciers, déplacement de populations, surmortalité des personnes âgées... c'est un véritable scénario noir que dresse l'Agence européenne de l'environnement (AEE) pour les cent prochaines années. En gros, si les Etats ne font rien pour limiter les impacts du changement climatique, et notamment freiner la progression des émissions de gaz à effet de serre, l'Europe de 2 100 connaîtra en continu les mêmes affres que ceux de l'été 2003. On savait déjà que la température mondiale ne cesse d'augmenter. Selon le groupe d'experts de l'ONU pour le climat, celle-ci devrait grimper de 1,4 à 5,8 °C d'ici à la fin du siècle. Mais ce qui est nouveau, c'est que ce réchauffement devrait être bien pire en Europe (+2 à +6,3 °C). Au cours des cent dernières années déjà, le Vieux Continent s'est réchauffé plus vite (+0,95 °C) que le reste du monde (+0,7 °C), notamment les pays du Sud tels l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Ce ne serait qu'un début. Vers 2080, en Europe, «les hivers rigoureux pourraient presque totalement disparaître», tandis que «les étés torrides, les sécheresses et les incidents dus à de fortes pluies ou grêles pourraient devenir beaucoup plus fréquents», affirme le rapport de l'AEE en soulignant les conséquences possibles : surmortalité humaine, fonte des glaciers, augmentation du niveau de la mer, diminution des populations d'espèces végétales... «Nous devons de toute urgence nous adapter à cette évolution qui risque d'avoir de graves conséquences humaines et économiques», a expliqué hier à Libération la responsable de l'AEE. Selon Jacqueline McGlade, les «événements climatiques extrêmes» de ces cinq dernières années (canicules, inondations...) ont déjà coûté, outre des drames humains, pas moins de «60 milliards d'euros» à l'Europe. Un coût qui ne peut que s'alourdir dans les décennies à venir si les Etats ne réagissent pas au niveau communautaire, national mais aussi local. «Un ensemble de petites décisions peuvent parfois provoquer ou empêcher une catastrophe», explique-t-elle en mettant l'accent sur l'urgence de prendre en compte le réchauffement climatique dans les questions d'aménagement du territoire. «Il faut identifier les zones à risque, stopper l'urbanisation massive de certaines grandes villes d'Europe et de leurs environs, telles Rotterdam ou Paris, adapter l'architecture, empêcher les décideurs locaux de bétonner à tout-va (parkings, supermarchés...) sans prendre en compte la nécessaire perméabilité des sols... Mais vite. C'est en train d'arriver maintenant, chacun doit s'en rendre compte.» En gros, c'est une vraie révolution des modes de vie que préconise l'AEE. Libération 19 août 2004 (1) www.eea.eu.int/
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Il est temps de retrouver les plaisirs du tourisme lent Ghislain Dubois est maître de conférences associé à l'université de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et directeur de Tec, un cabinet de conseil spécialisé dans le tourisme, les transports et l'aménagement du territoire. Peut-on estimer la part de l'activité touristique sur le réchauffement de la planète ? On dispose d'un chiffre validé par la conférence de Davos du mois d'octobre 2007 : le tourisme représente aujourd'hui 5 % des émissions mondiales de CO2, sans compter les autres effets de l'aviation sur le climat (traînées de condensation, contribution à la formation de nuages Cirrus...). Les trois quarts de ces émissions sont liés aux transports utilisés pour se rendre sur son lieu de vacances, dont 40 % imputables à l'aérien. Le plus inquiétant, c'est qu'alors que de nombreux secteurs voient leurs émissions se stabiliser ou se réduire, la tendance des émissions du tourisme est en croissance rapide. Une des principales raisons de cette progression tient bien sûr à la démocratisation du transport aérien. Quelles sont les régions les plus menacées ? Le bassin méditerranéen, la Caraïbe, les petites îles de l'océan Indien ou celles de l'océan Pacifique présentent une forte vulnérabilité aux changements climatiques. Or leurs activités dépendent principalement du tourisme, qui accélère de fait cette mutation. C'est ainsi qu'elles sont les plus menacées, à court terme. Comment sortir de ce cercle vicieux ? Le développement durable peut apporter nombre de solutions applicables. Mais un point impossible à solutionner techniquement demeure : les émissions du transport aérien augmentent plus rapidement que la demande touristique et aucune rupture technologique n'est à attendre avant plusieurs décennies. Il faut donc résoudre ce dilemme : une aspiration légitime aux voyages et des conséquences importantes sur l'environnement. Les professionnels du tourisme ont-ils intégré ces enjeux ? Ils commencent à se rendre compte que leurs activités sont directement concernées par les changements climatiques, que le tourisme est un contributeur important, notamment via le transport aérien. Pour le moment, cette préoccupation est pour le moins à peine émergente. Il y a pourtant urgence. Avant de subir l'impact du changement climatique, les secteurs du tourisme seront touchés par toutes les mesures qui vont être mises en oeuvre pour réduire les émissions de CO2, et devraient conduire à une augmentation du prix des transports. Aux professionnels d'anticiper plutôt que de subir. Par quels moyens ? La question est : comment faire plus de tourisme avec moins de CO2 ? Il y a un certain nombre de leviers : l'efficacité des moyens de transport, les infrastructures et la substitution de l'avion par le train, le prix et les taxes, mais aussi le changement culturel dans l'attitude par rapport au voyage. Il faut développer les déplacements qui ont un moindre coût en pollution, le train principalement. Ces mesures ne concernent pas les destinations lointaines, qui sont les plus polluantes. Il est temps de réfléchir à une autre culture du voyage, à un changement dans le comportement du voyageur. Passer d'une logique d'hyper-mobilité, de mobilité compulsive, de vacances sans grand contenu, à un tourisme désiré, choisi, beaucoup plus lent. Les voyagistes y sont prêts ? Ils peuvent proposer de nouveaux produits, des séjours plus longs. Paradoxalement, ce sont les compagnies aériennes qui semblent un peu plus actives dans le débat, notamment par leur acceptation des permis négociables. Elles ont pourtant plus à perdre que les tour-opérateurs, qui pourraient en profiter pour développer des produits plus rentables, plus riches en contenu et moins dépendants de l'aérien. Mais la tendance est aux escapades ? Le consommateur doit aussi faire son chemin. Se poser la question de l'utilité de sa randonnée nature au bout du monde au regard des pollutions générées par son déplacement. Il va falloir apprendre à voyager différemment, à restaurer le temps du voyage comme un temps de vacances. Il est temps de retrouver les plaisirs du tourisme lent. Au lieu de réaliser chaque année des sauts de puce dans une destination lointaine, utiliser son compte-épargne temps pour un long déplacement, beaucoup plus enrichissant. Vous préconisez une rupture culturelle ? Tout dépend de l'imaginaire qu'on associe aux vacances. Si le rêve ultime, c'est de passer deux mois de sa vie dans un village d'Asie à découvrir un autre mode de vie, on est dans le possible. Si le rêve ultime, c'est d'aller dans l'espace, on sait que peu de gens pourront faire du tourisme spatial. Et on aura du mal à les convaincre de prendre le train. Propos recueillis par Bruno Caussé Article paru dans l'édition du MONDE Du 19.01.08
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