Economie et Social |
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sommaire Non à la mondialisation au service du capital. Oui à une meilleure vie pour tous |
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21ième siècle
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Marchés
financiers |
"Le capitalisme, c'est la
croyance stupéfiante que les pires hommes vont faire les pires choses pour
le plus grand bien de tout le monde". KEYNES.
(années 30)
. Dans les priorités de son programme politique proposé en 1925, Keynes accordait à l'économie la cinquième place (la dernière) après dans l'ordre : la paix, l'organisation du gouvernement, les questions sexuelles et la lutte contre les drogues. |
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Clément JUGLAR (1819_1905)
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Médecin il devient économiste. Un cycle Juglar est un cycle économique (période
d'une durée déterminée qui correspond plus ou moins exactement au retour d'un
même phénomène) de l'ordre de 7 à 11 ans, aussi appelé cycle des affaires. |
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www.inegalites.fr
www.decroissance.org |
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MONDIALISATION
État de la France |
35 HEURES Secteur Bancaire Les Révoltés du Boulot Le secret de l'Occident Peter Drucker SYNDICALISME |
État du monde, une petite fable, qui vaut
peut-être de long discours :
Si on pouvait réduire la population du monde en un village
de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants
sur la terre, ce village serait ainsi composé :
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État de la France Mars 2002 : Selon Gallup Organization, 6.6
millions de salariés, soient 28% des salariés seraient "activement
désengagés", c'est à dire physiquement présents dans l'entreprise, mais
psychologiquement ailleurs.
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Démographie : En 1950, les 0-19 ans représentaient 30.1% de la population; en 2050, ils ne seront plus que 20.1% Les plus de 65 ans, 11.4%. En 2050: 29.2% |
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Salaires : En 2000, le salaire moyen mensuel net à temps complet était de 1 700 euros, le salaire médian de 1 380 euros. Selon l'INSEE, les 10% de salariés les moins bien rétribués gagnaient moins de 870 euros tandis que les mieux lotis percevaient plus de 2 690 euros. Dans le privé, un cadre gagne 2.6 fois plus qu'un ouvrier ou un employé. Ce rapport est le même depuis 15 ans. |
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Quelques chiffres sur la vie humaine !!
11 septembre 2001 : Tragédie historique, victimes
innocentes...3000 morts. La responsabilité en incomberait "aux forces du mal" Septembre 2002 : France Télécom est endetté de 70 milliards d'Euros, soit 459 milliards de francs : c'est 27% du budget de la France, 10 % de la dette publique, c'est le PIB du Chili, c'est 20 porte-avions nucléaires. Mais surtout, un septième de cette somme suffirait à lutter contre le sida autour de la planète (Source : libération).
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Courrier International du 9 janvier 2003 :
"Comment les
très très riches ont floué les classes moyennes aux USA" Une part croissante des revenus est accaparée par 20% des
ménages, et à l'intérieur de ces 20% par 5%. La principale raison pour laquelle le chef d'entreprise
gagne autant aujourd'hui est qu'il nomme les membres du conseil d'administration, lequel
fixe sa rémunération et décide des nombreux avantages accordés aux administrateurs. Ce
n'est pas "la main invisible du marché" qui fixe les rémunérations
astronomiques des dirigeants mais c'est la "poignée de main invisible"
échangée dans la salle du conseil d'administration. Avec le changement structurel des marchés financiers, on a recherché des PDG charismatiques. A partir du moment où ils devenaient célèbres, c'était facile d'en faire des hommes riches. Nombreux sont les américains qui croient que vivant dans le
pays le plus riche du monde avec le PIB réel par habitant le plus élevé, ils s'en
portent tous forcément mieux. Les importantes réductions d'impôts des 25 dernières années (celles décidées par Reagan et Bush) ont toutes joué en faveur des très riches. Malgrè la confusion savamment entretenue, plus de la moitié des allègements fiscaux de Bush profiteront en fin de compte à 1% des ménages, les plus fortunés bien sûr. les inégalités dans l'Amérique d'aujourd'hui ont
retrouvé leurs niveaux des années 20. |
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35
HEURES : On veut nous faire travailler plus pour moins cher. L'enjeu c'est le partage de la Valeur Ajoutée entre les salariés et le capital. Les salariés de Bosch-Vénissieux pourraient renoncer aux 35 heures Face à une menace de délocalisation, les 820 salariés de l'usine française du groupe allemand devaient se prononcer avant le 14 juillet sur diverses mesures réduisant le coût du travail. La direction demande que plus de 90 % du personnel approuve ses propositions.
Ce serait une première en France : les salariés de Bosch à Vénissieux, dans le Rhône sont appelés à se prononcer sur un éventuel renoncement aux 35 heures sans compensation pour sauver leur emploi et éviter une délocalisation. Le protocole d'accord signé au début du mois de juin par la CFDT, majoritaire, et par la CFE-CGC avec la direction de la filiale du groupe allemand - mais refusé par la CGT et par FO - prévoyait un allongement de la durée hebdomadaire de 35 à 36 heures sans modification de salaire par le biais d'une suppression de six jours de réduction du temps de travail (RTT) sur les vingt obtenus à l'occasion de l'instauration des 35 heures, la suppression d'un jour férié à l'Ascension et une modération des salaires pendant trois ans. En contrepartie, la direction de Bosch s'est engagée à investir dans cette usine et a renoncé à son projet de délocalisation de la production en République tchèque. Pour être validé, l'accord doit obtenir l'adhésion de 90 % des salariés. Théoriquement, 78 réponses négatives suffiraient à le rendre caduc. Pour une majorité de salariés, le résultat de la consultation ne fait pas de doute. Dès le 8 juin, date à laquelle ils avaient reçu par lettre recommandée leur avenant, ils se faisaient peu d'illusion. Bien que représentant 30 % du personnel, les syndicalistes de la CGT et de FO opposés au projet expliquaient que le refus de signer cet avenant équivalait à une démission du groupe Bosch. "Ne pas signer, c'est pointer à l'ANPE", déploraient les syndicalistes. Certains se réservaient seulement comme possibilité de protestation de ne pas le renvoyer. Le protocole prévoyant qu'une non-réponse équivalait à un consentement tacite. Spécialisée dans des systèmes d'injection diesel traditionnel, qui ne correspondent plus aux normes européennes, mais uniquement destinés aux pays émergents, la production de l'usine de Vénissieux, située dans la banlieue est de Lyon, était menacée à très court terme. La fabrication devait s'arrêter progressivement à partir de 2005. Pour maintenir l'emploi sur le site, la direction de Bosch a proposé d'investir 12 millions d'euros à Vénissieux pour fabriquer des pompes distributrices haute pression qui devaient en principe être usinées en Bohême, en République tchèque, où la main-d'œuvre est beaucoup moins chère. Pour assumer le surcoût salarial, estimé à 5 millions d'euros, Bosch a demandé au personnel de Vénissieux un effort pour atteindre une réduction des coûts salariaux de 12 %. Des négociations avec les syndicats ont débuté à partir de février 2004. "Depuis des années, nous demandions une production nouvelle. Nous aurons désormais une production porteuse. Nous ne traiterons plus des produits en fin de vie comme aujourd'hui, mais des produits qui nous permettront d'augmenter nos effectifs. Nous savions que, dans trois ans, on perdrait plus de 350 emplois. On tombait à moins de 500 emplois sur le site, ce qui signifiait la mort de l'usine. Nous avons dit à la direction que nous n'avions pas de sujet tabou dès lors qu'il s'agissait de pérenniser l'emploi et de maintenir les effectifs", explique Marc Soubitez, le secrétaire du comité d'entreprise et élu CFDT. Ce syndicat, qui représente 60 % du personnel estime que cette brèche dans les 35 heures était nécessaire. "Il faut savoir que nous avions obtenu un accord sur les 35 heures qui était extrêmement favorable. Cette remise en cause constitue l'accord le moins mauvais que nous pouvions signer", souligne M. Soubitez. La CGC rappelle également qu'un cabinet d'expertise avait confirmé la fermeture à terme du site, jugé insuffisamment rentable par le groupe allemand. "Il faut se comparer à la situation allemande, estime Etienne Petermann, délégué CGC. Nous sommes sous la pression de la comparaison avec les Allemands, dont les accords sur les 35 heures sont aujourd'hui dénoncés." La CGT, au contraire, opposée à l'accord, n'a cessé de dénoncer "un chantage inacceptable de Bosch relayé par la CFDT". Pour cette formation, l'accord signé n'est qu'intermédiaire. Elle suspecte la direction de vouloir imposer une réduction des coûts salariaux non pas de 12 % mais de 20 %. "Il faut savoir que la direction supprime en plus de tout ce qui a été annoncé les primes d'intéressement et de participation pendant trois ans, qu'elle impose de nouvelles règles pour le calcul des primes de rendement en fonction de l'assiduité et plus seulement la productivité, qu'elle modifie les règles sur la formation professionnelle qui était comptabilisée sur le temps de travail. Les horaires de nuit seront majorés de 20 % au lieu des 25 % actuellement. Les primes de treizième mois seront désormais exclues du calcul de l'indemnité de congés payés. Par cet accord, Bosch nous a imposé en fait un plan social sans licenciement économique", tempêtent Georges Labonne, agent de maîtrise et membre de la CGT, et Serge Truscello, représentant de la CGT. L'Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie du Rhône s'alarme également de "ce détricotage des 35 heures" entamé par l'accord de Bosch et craint que la filière industrielle et les sous-traitants ne s'engouffrent dans cette brèche. LE MONDE du 13 7 2004 36 heures payées 35 à Bosch : la CFDT signataire de l'accord perd son hégémonie Les élections professionnelles organisées près d'un an après l'accord sur une semaine de 36 heures payées 35 à l'usine Bosch de Vénissieux (Rhône) ont vu la CFDT, principal signataire, perdre son hégémonie, a-t-on appris jeudi auprès de la direction et des syndicats. La CFDT, qui rassemblait régulièrement près de 70% des voix lors des élections précédentes, tombe ainsi à 47% dans le collège ouvrier, mais reste majoritaire, avec la CGC, second syndicat signataire de l'accord, sur l'ensemble des trois collèges. "C'est une petite déception, mais il n'est pas du tout question de remettre en cause un accord qui a permis de sauvegarder l'activité. On n'est pas là pour envoyer les gens à l'ANPE", a assuré Marc Soubitez, délégué CFDT de l'entreprise. Principal fer de lance de l'opposition à l'accord, la CGT perd également du terrain avec 29% des voix contre 34% en 2003. Les voix perdues par la CFDT se sont essentiellement tournées vers FO, qui a créé une section syndicale au moment de la négociation de l'accord et recueille 20% des suffrages. "Les salariés se sont exprimés, mais nous n'allons pas pour autant nous planter dès demain devant les grilles de l'usine pour exiger que la CFDT et la CGC dénoncent l'accord", a expliqué Eric Keller, secrétaire général de FO-métallurgie dans le Rhône. "Ce qui importe vraiment aujourd'hui, c'est que la direction accepte d'entamer de réelles négociations sur les salaires et qu'elle nous explique pourquoi il y a toujours 200 intérimaires dans la maison", a-t-il ajouté. L'accord, signé en juin dernier et accepté par 98% des salariés, résignés, en juillet, prévoyait un passage à 36 heures de travail hebdomadaire sans compensation financière, en contrepartie de la modernisation de l'usine, menacée de délocalisation en République tchèque.
Réduction du temps de travail : on brade Après les volailles Doux et Bosch, SEB. Profitant du débat politique sur les 35 heures, de plus en plus d'entreprises renégocient les accords signés. Pendant un temps, on avait pu rêver d'une Europe du travail à 35 heures. Aujourd'hui se dessine celle des 40 heures payées 35. Premier à tirer en France, Doux. Le leader européen de la volaille devrait, d'ici à la fin juillet, dénoncer l'accord de réduction et d'aménagement du temps de travail conclu en 1999, faisant perdre aux salariés 23 jours de RTT et 500 euros par an selon les syndicats. Avec en prime, aujourd'hui, 304 suppressions d'emplois qui devraient être annoncées en CCE. Bosch, à Vénissieux, s'engouffre dans la brèche mi-juillet et met en balance une délocalisation contre une augmentation du temps de travail et une modération salariale drastique. En Allemagne, on parle de semaine de 40 heures mais payées 38, pour gagner en compétitivité. Et la contagion que redoutaient les syndicats semble en route. «Non-sens». Prochaine entreprise sur la liste, SEB. Dans les Vosges, le groupe qui a racheté en 2001 son défunt concurrent Moulinex, dont la faillite a laissé en France 837 personnes sur le carreau, a dénoncé en début d'année l'accord sur les 35 heures de 1998. Conclu en période de plan social, le nouvel accord a permis de maintenir 46 emplois sur 220 menacés dans ses usines de Vecoux et du Syndicat, où travaillent 600 personnes. Aujourd'hui, la situation est la même mais la stratégie inverse : alors que le regroupement programmé des deux sites devrait se traduire par un nouveau plan social - 157 postes menacés -, SEB souhaite porter le temps de travail à 38 heures, tout en maintenant la flexibilité. «Le temps de travail effectif est passé de 1 600 à 1 407 heures annuelles et nous sommes en situation de non-compétitivité par rapport à 1998. Améliorer nos taux horaires nous permettrait de capter de nouveaux projets», estime François Muller, directeur des sites vosgiens. «Ils disent qu'avec la Chine (où le groupe possède une usine, ndlr) on ne peut pas faire autrement : c'est ça ou on ferme la boutique. On ne parle pas de délocalisation, mais ça revient exactement au même, explique Michel Vaxelaire, délégué FO. Les employés récupéreraient les 2 à 3 % de leur salaire perdus en 1998, mais pas leurs primes d'équipes.» Les négociations doivent reprendre en septembre, pour se conclure au plus tard mi-2005. Accepter les propositions de la direction, «c'est signer pour un nouveau plan social», soutient Michel Vaxelaire. «Si on remonte le temps de travail alors que le plan de charge est à la baisse, cela va générer un sureffectif supplémentaire, développe Pascal Maurice, délégué CFDT. On ne peut pas faire un plan social et en même temps augmenter le temps de travail. On ne peut pas sauvegarder l'emploi d'un côté et le détruire de l'autre. C'est un non-sens !» Opportunisme.
Un non-sens qui montre une chose : chez SEB, chez Doux, chez Bosch ou dans
les entreprises qui remettent en cause la réduction du temps de travail,
l'argument des 35 heures comme insupportable contrainte est plus
opportuniste et idéologique qu'une réponse aux nécessités de la
production. Il permet d'éviter de parler de restructurations. La question
n'est pas de travailler plus ou différemment. La flexibilité dans les deux
groupes a été poussée au bout. Il s'agit de maintenir une activité en
faisant baisser à tout prix le coût du travail. Chez Bosch, la direction
annonce clairement vouloir baisser de 12 % les coûts salariaux. «C'est
une spirale sans fin, explique un leader syndical. Je crains qu'on
trouve toujours moins cher qu'un Français ou qu'un Allemand pour visser
des boulons.» Lesquels Allemands sont soumis au même «chantage».
Daimler, Siemens, MAN, dans le BTP, ou même la Deutsche Bahn souhaitent
augmenter la semaine de travail sans compensation salariale. «Si les
syndicats allemands lâchent, on est cuits, poursuit un Français.
On n'avait pas besoin de cette concurrence-là en plus.»
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Secteur Bancaire :
Une banque de
56 millions de clients C'est la fusion la plus importante jamais conclue en Europe entre deux banques étrangères. Hier, l'offre d'achat offerte par le Santander Central Hispano (SCH), la plus grande banque espagnole, a été officiellement acceptée par Abbey National (AB), sixième banque britannique. Cette fusion-acquisition doit encore être confirmée par la Commission européenne et par les autorités financières. Son coût serait compris entre 12 et 13 milliards d'euros, et une bonne partie de l'achat se fera sous forme d'actions. Sauf surprise, l'absorption d'Abbey National par SCH devra devenir effective avant la fin de l'année. Dans l'air. Si les spécialistes indiquaient qu'une contre-offre était encore possible, la direction d'Abbey National a estimé que «le risque est faible» de voir apparaître un obstacle à cette opération. Si cette dernière est confirmée, il s'agit d'un pas historique : jamais, jusqu'à présent, une banque britannique n'avait été achetée par une entité continentale. On assisterait aussi à la naissance d'un géant financier : avec une capitalisation boursière cumulée de plus de 50 milliards d'euros (38 pour SCH et 12 pour Abbey National), le nouveau groupe bancaire se placerait au premier rang de la zone euro, au quatrième européen, et au huitième mondial. L'entité comptera quelque 56 millions de clients et près de 130 000 employés. Qualifiée d'«opération très positive» par le ministre des Finances espagnol, Pedro Solbes, cette fusion-acquisition était dans l'air depuis plusieurs mois. Vendredi, l'achat transfrontalier était devenu une quasi-certitude, alors que les deux groupes avaient reconnu être en négociation. Il est d'ores et déjà prévu que les actionnaires d'AB reçoivent, pour chaque action détenue, une action SCH, à quoi s'ajoutera une somme de 3 pence payée par la banque britannique. Obsédé. Ironie de l'histoire : fin janvier, alors que le groupe espagnol annonçait des bénéfices record (2,6 milliards d'euros, soit 16 % de hausse annuelle), ses dirigeants rejetaient l'idée de procéder à des fusions en Europe, «car nous n'en avons pas besoin pour croître et car elles ne sont pas bonnes pour l'actionnaire». Depuis le milieu des années 90, le président historique du «banco Santander», Emilio Botin, est obsédé par l'idée de gagner en taille. Après avoir mené à bien une fusion nationale historique, en 2000, avec le banco Central hispano, le banquier espagnol a poursuivi sa conquête du marché financier latino-américain et multiplié les prises de participations en Europe : la même année, le SCH prend 7 % des parts de la Société générale, et acquiert 7 % de l'italien San Paolo IMI. Depuis lors, persuadé que l'heure est aux concentrations, Emilio Botin rêve de fortifier son groupe via l'achat d'une grande banque européenne. Une façon pour lui d'«équilibrer les risques» que supposent les énormes investissements réalisés en Amérique latine. Très présent sur ce marché, notamment dans la banque commerciale, le SCH y a en effet subi ces dernières années des déconvenues. Ce mariage transnational va-t-il ouvrir
une guerre de positions entre des banques qui jusqu'à présent s'étaient
contentées de grossir sur leur territoire national ? «On va assister à
une nouvelle phase d'intégration des marchés financiers européens. On voit
mal, par exemple, comment dans ce contexte BNP-Paribas pourrait rester
strictement français...», analyse Jean-Hervé Lorenzi, professeur
d'économie à l'université de Paris-Dauphine.
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Théorie économique : Les humains ne sont pas rationnels. On le savait !!! Mais les libéraux nous jurent que si et font avancer le monde à marche forcée sur une théorie économique qui pose que l'homme est rationnel (tu parles !!) Enfin, un espoir : En 2002 le prix Nobel d'économie a été décerné à Kahneman et Smith pour leurs travaux précurseurs en matière d'économie psychologique et expérimentale. Daniel Kahneman (études de psychologie et de mathématiques) a intégré la psychologie à l’analyse économique: se fondant sur la motivation de l’individu, ses recherches ont notamment concerné la prise de décision en incertitude. Kahneman, né en 1934, passe pour l’un des fondateurs de la finance comportementale. Sa théorie est néanmoins susceptible d’être appliquée dans tous les secteurs de l’économie ou de la politique. En principe, on s’attend à ce que les investisseurs et les analystes évaluent l’intégralité des informations disponibles et prennent ensuite des décisions non conduites par des émotions. Or, en vérité, il n’en est rien selon Daniel Kahneman: «L’une des caractéristiques essentielles de l’homme réside dans le fait qu’il se trouve en permanence gouverné par des opinions subjectives et des émotions. C’est uniquement à partir du moment où il devient conscient de cette réalité psychologique qu’il se met tant soit peu en position de décider en fonction de la vision rationnelle, conformément à la théorie de l’homo œconomicus.» Les thèses sur lesquelles s’appuie le prix Nobel apparaissent fort simples. L’être humain a tendance à s’accrocher à un optimisme et une confiance en soi irréalistes. Il a du mal à accepter des pertes, même si celles-ci ne sont qu’infimes. «Nous tendons à positiver, à voir nos perspectives d’avenir plus constructives que celles de l’Autre. 80% des gens estiment qu’ils disposent de capacités supérieures à la moyenne». La plupart des acteurs économiques surévalueraient leurs compétences, en cherchant inconsciemment à nier le rôle du hasard. A cet égard, Daniel Kahneman n’hésite pas à citer explicitement les investisseurs, qui s’adonnent selon lui majoritairement à l’illusion de réaliser toujours des performances exceptionnelles. A ses yeux, les dirigeants des entreprises n’échappent pas à cette donne structurelle. La faculté par essence limitée de l’individu de se représenter le devenir du monde se combine avec le fait qu’il est en tout temps confronté à l’éventualité de surprises. Diverses expériences ont mené à la conclusion que la tendance humaine à se surévaluer va de pair avec une sous-évaluation optimiste des risques. |
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