Johnny |
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Une Voix et une Vie pour nos maux |
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La presse |
Extraits : "Ma tournée a été interrompue, j’ai raté ma sortie, j’en suis encore profondément frustré. Cette fausse sortie, je ne l’accepte pas, je n’ai pas dit mon dernier mot. Je veux donc donner à mon public quelques corrections, des précisions, lui fixer de nouveaux rendez-vous, s’il veut toujours bien de moi. Je suis tombé dans un gouffre et je suis en train d’en sortir, non sans peine. Je suis très fragile, et je suis très fort, ce n’est pas nouveau, mais maintenant tout prend une dimension supplémentaire. Je peux mourir, ou je peux vivre, ça dépend comme on m’aime" Pourquoi dans mon délire ai-je appelé mon père? Peut-être parce que j’ai pensé à la personne qui m’a le plus manqué. Mon dernier souvenir, avant de perdre connaissance, puis d’être plongé dans le coma, ce sont des visages. J’ai vu apparaître puis s’éloigner les visages de Gilles Paquet, de Ticky Holgado et de Carlos, mes amis morts. Et celui de Laeticia. Ceux qui me demandaient de les rejoindre, et celle qui me retenait. Et puis je suis tombé dans un trou noir. En temps réel, je n’ai eu conscience de rien. Mes frayeurs sont rétrospectives. Le docteur du Cedar-Sinai m’a expliqué que je revenais de loin. Depuis, chaque nuit, j’ai peur. J’ai peur de m’endormir et de ne plus me réveiller. Ça me glace le sang, je réveille Laeticia pour qu’elle me rassure. C’est à un point tel que si c’était possible j’aimerais me passer de dormir. Naturellement je ne peux plus dormir de façon naturelle. A ce moment-là, tout le monde pense que je vais mieux. Non, je vais mal, car j’ai beaucoup de difficultés à retrouver ma place dans la vie. mais quand je tourne un clip pour Optic 2000, il faut adapter le script à ma situation et même prendre une doublure. Tu imagines? Quelqu’un pour me doubler, j’en étais malade. Je me suis senti humilié, j’enrageais. Je me disais qu’on m’avait détruit, qu’on avait fait de moi un légume. Les médecins ont alors décidé de m’envoyer me retaper à Malibu. J’ai refusé et j’ai décidé de partir pour Saint-Barth. Au moins, je serais chez moi. En arrivant ici, je me suis retrouvé dans un face-à-face avec tous mes démons. Les anciens et les nouveaux. Ces démons m’ont mis à genoux. Je me suis vu dans une position de faiblesse inouïe. Je passais mes journées devant la télévision sans vraiment regarder aucun programme. J’ai essayé de revoir des amis, pour rigoler, mais je n’avais plus envie de rire. Un jour, tu m’avais parlé d’un écrivain qui avait écrit cette phrase: "Ne me secouez pas, je suis plein de larmes." Eh bien, j’étais cet homme plein de larmes. Il suffisait que quelqu’un me dise: "Comment vas-tu?", je m’effondrais. Dieu n’aime pas les tièdes, et moi non plus. J’étais en train devenir pire qu’un tiède, je ne me supportais plus. Le moindre incident, le plus banal accroc de la vie quotidienne, me faisait pleurer. Je ne pouvais plus me voir dans la glace. J’ai vraiment pensé que j’étais foutu. Et je n’arrivais pas à oublier cette tournée ininterrompue. Je n’ai jamais vécu que pour la scène et je n’arrivais même plus à rêver qu’un jour je serais debout avec un micro à la main devant mon public. La vérité, c’est que je traversais une phase de dépression terrible. Le 25 avril, nous sommes retournés à Los Angeles pour un nouveau check-up, qui était bon. Mes angoisses non seulement ne cessaient pas, mais je commençais à avoir peur du retour à Paris. Le médecin m’a quand même demandé de voir un psy. J’ai refusé. Le 20 mai, six mois après l’hospitalisation, je dors dans ma maison de Marnes-la-Coquette. Et là, je ne retrouve pas mes marques. Je suis assailli par de violentes angoisses que je n’arrive à évacuer que par une hyper-agressivité. J’embarque tout le monde et surtout Laeticia dans mon cauchemar. Je me répète à chaque instant que je dois sauver ma peau. Laeticia tente de me rassurer. Elle m’a sauvé deux fois. Au moment du désastre, après l’opération de ma hernie discale, en prenant les mesures d’urgences qui s’imposaient, et au moment de ce nouveau désastre, moral et psychologique, en continuant de me soutenir, malgré moi. C’est elle qui a organisé mon anniversaire au mois du juin, sur une péniche. J’aime tendrement Laura, et David sera toujours mon fils, même s’il s’est montré disons… assez léger avec Laeticia (mais aussi avec Line Renaud et Charles Aznavour). Les basses querelles de famille me répugnent. Il y a des choses qui ne se font pas. J’ai été complètement déboussolé par ce que j’ai pu lire dans la presse. Blessé pour moi et pour ma femme, pour mes deux petites filles, Jade et Joy. La famille que je n’ai jamais réussi à construire, Laeticia me l’a donnée. Mes enfants adoptés sont mes vrais enfants, à l’égal de mes deux autres. Mon rêve a toujours été: une grande maison, une grande table, et tout le monde autour de la table. A bon entendeur, salut! Mes deux petites filles m’ont apporté une certaine sagesse. J’ai arrêté la drogue, je veux voir la suite. Pour la première fois depuis des mois, j’ose regarder en avant. J’ai commencé à travailler avec Matthieu Chedid. Sincèrement, depuis qu’il est ici et que nous travaillons, je me sens renaître. Ma voix est là, l’énergie remonte Tous ces projets m’ont aidé à me redresser. Je repense aussi à la scène. J’avais décidé de faire mes adieux, et on m’a volé ces adieux. J’ai fait une fausse sortie. Tu sais bien que j’ai toujours eu horreur de la médiocrité. On m’a raconté que quand j’étais au plus mal, la France s’est arrêtée. Je ne savais pas que j’étais autant aimé. Cet amour me crée des obligations. Je dois mon succès aux Français, ils sont rouspéteurs, râleurs, mais c’est le public le plus fidèle du monde. La vie quotidienne est compliquée pour moi en France. Beaucoup de choses me sont interdites. C’est pour cette raison que j’aime vivre ailleurs, mais je ne vais pas quitter la France, ni vendre ma maison de Marnes. Je ne peux pas rester sans pays, sans foyer. Mon pays, c’est la France. C’est grâce à mon public que je peux envisager presque sereinement une nouvelle tournée pour 2012. J’ai décidé que je verrai grandir mes filles et que j’allais reprendre la route du vagabond du rock que je n’ai jamais cessé d’être. Je veux montrer que je suis encore le boss. "
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è
Johnny est resté avec nous.
Qu'on lui donne l'envie, l'envie
d'avoir envie. Qu'il reste en vie !!!! Janvier 2010 |
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Qu'est-ce qu'on
ferait sans lui ? |
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INCLASSABLES : |
Que pensez-vous vraiment de Johnny ??? |
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Dis-moi qui tu adores... Ce que ça dit de nous : On admire Johnny autant pour ses frasques que pour sa fidélité à ses valeurs. Il sait concilier le côté mauvais garçon et l'homme de cœur. Sauvage et tendre, il séduit celles qui ont à la fois besoin d'un homme-père qui protège et d'un homme-enfant à cajoler. Etre groupie de Johnny, c'est rêver de quelqu'un à la fois inaccessible (comme notre papa ?) et imprévisible, et d'un homme que la tendresse et la douceur peuvent facilement apprivoiser. C'est-à-dire celui qui procure de la sécurité et de l'insécurité, qui souffle le chaud et le froid, conditions sine qua non pour éviter la routine. L' attirance pour un être fait de contradictions révèle souvent une personnalité contrastée. Ainsi la rebelle attitude de Johnny correspond au désir de ne pas céder à la norme et au besoin de s'inventer sa propre vie en développant des valeurs personnelles. De même qu'être sensible à la tendresse d'un tempérament « brut» témoigne de notre propre dualité et de notre capacité à vivre, selon les circonstances, l'une ou l'autre de ces facettes. |
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Paroles de Johnny : Peu de gens peuvent imaginer la peur qui me tient au ventre dans la demi-heure qui précède mon entrée sur scène et jusqu'à la fin de ma première chanson. J'ai toujours tenté de rester libre dans ma tête mais trop de Johnny existent et trop de gens dépendent d'eux pour que je n'en fasse qu'à ma tête. Globalement je suis un homme du présent qui oublie son passé et que l'avenir angoisse un peu Je fais un métier de solitaire parce que tout y va trop vite pour que les gens puissent suivre et le problème, c'est que je ne supporte pas la solitude. La trahison est la seule chose que je ne pardonne pas. D'abord parce que j'en ai beaucoup souffert. Ensuite parce que les traîtres sont toujours des récidivistes. Depuis la mort de mon père, je me dis souvent qu'il s'en faut de peu, avec les mêmes qualités et les m^mes défauts, pour qu'on soit dans le camp des élus ou dans celui des exclus. Des rêves anglo-saxons, j'en ai encore : enregistrer un truc avec Clapton, par exemple, ou chanter en duo avec Tina Turner Après un show, je ne trouve pas le sommeil avant cinq heures du mat'. Alors j'appelle les gens au téléphone. c'est génial, car, quand vous réveillez quelqu'un en sursaut, il est tellement surpris qu'il ne peut pas vous mentir. Ma qualité, je crois, c'est que je ne triche jamais. Je ne calcule rien. Je ne m'économise pas ! J'aurais sûrement encore quelques coups de blues à passer dans ma vie car on a tous des cicatrices qui nous tiraillent quand il fait lourd. Les gens savent que je leur donne ce que j'ai au fond de mes tripes et que je consacre mon énergie à leur offrir du rêve. Le rêve, c'est le truc essentiel pour traverser cette existence sans se morfondre.
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